Vieux loups de mer : Séance n°1 - samedi 09 octobre 2021

Proposition d'écriture n° 1 : un personnage loufoque ou pas...

 

A partir du prénom et du nom de famille (adjectif) que vous avez tiré au sort, imaginez un personnage. Faites son portrait en décrivant sa physionomie, son caractère, ses goûts, si c'est un adulte, son travail etc... Le nom de votre personnage sera le titre de votre texte.

 

 

Jean Bon Ambitieux - Anaëlle (12 ans)

Texte à venir !

Bulle Bon - Charlotte (15 ans)

Bulle Bon. C'est le mal incarné. Étonnant n'est-ce pas ?

Bulle Bon. ça sonne rond, c'est sucré, c'est mignon, c'est presque bonbon.

Pourtant c'est tout le contraire. C'est la nuit, c'est l'amer, c'est la tempête et le froid. C'est le soleil noir, l'océan déchaîné, le vide et le noir.

Tous les êtres humains sont fondamentalement bons à l'exception d'elle. Elle est le mal.

Elle est belle Bulle. Elle a de beaux cheveux blancs et de belles mains fines. Elle a l'air d'un ange. Sa voix est une mélodie, elle vous enchante, mais quand elle vous regarde dans les yeux, on croit voir brûler dans les siens les flammes de l'enfer.

Je l'ai aimée Bulle. Je lui ai donné une couronne et un royaume, le pouvoir et la richesse.

Je l'ai épousée Bulle. Elle est devenue reine et moi son roi.

Elle m'a apprécié Bulle. Elle m'a laissée apprendre à la connaître et tenter de la changer.

Je l'aime Bulle malgré ses excès de rage et sa volonté de contrôler. malgré l'incendie qui brûle en elle et son désir de voir le monde souffrir. Elle me hait Bulle depuis que j'ai essayé de la détruire. Depuis cette nuit où elle a vu mon fusil sur sa tempe.

Elle veut me détruire Bulle, pour le mal que je lui ai fais.

J'aime Bulle Bon.

Elle est le mal.

Cassiopée Carré - Keryan (12 ans)

-         -  Photo ? demandais-je

-         - Ok

-        -  Lumière ?

-       -   Ok

-       -   Cadrage ?

-        -  Ok

-        -  Tout est …

-       -   Carré, oui je sais, me coupa mon ami.

-       -   On peut commencer le tournage ! continuai-je en l’ignorant.

*

Après le tournage, nous allâmes à la salle informatique, pour vérifier ce que nous avions fait :

-          Non, non, non et non ! Je m’énervais : Paul avait oublié le « et » dans sa réplique.

-          Allez, on recommence depuis le début !

30 minutes plus tard, après zéro oubli, cafouillage et en buvant un petit café, j’entendis mon téléphone sonner. Et j’appris que mon fils avait cassé la fenêtre de sa porte.

-          Bon, je vais devoir partir, mon fils viens de faire une bêtise, annonçais-je au groupe (qui ne put retenir un « ouf » car il restait encore à faire la scène la plus longue, la scène 3 mais aussi la scène 4).

Je descendis les escaliers quatre à quatre, montais sur mon vélo et hop ! C’était partit pour faire 2 heures de route et avaler 15 km.

En effet, la semaine dernière, j’ai pu enfin sortir de l’hôpital après un an d’immobilisation de la jambe. Depuis, j’essaye de m’en remettre. Je traversais les maisons abandonnées, les immeubles délabrés de ma ville de banlieue pour enfin arriver chez moi : reconnaissable à deux kilomètres à la ronde car c’était la seule des environs à avoir une façade propre et elle faisait dix-neuf étages.

Je croisais dix cousins, au moins le double de cousines, tous habillés comme des millionnaires.

-         Ha ces rondistes… disais-je à chaque fois que j’en voyais un avec une montre ronde.

-         Ha ce cariste… répondaient-ils.

Je m’appelle Cassiopée carrée, je suis une légende de la mythologie grecque.

 

Sophie Joli - Paquita (100 ans)

La première fois que j'ai entendu son nom, c'était dans la cour du collège, à Nantes, le 1er septembre 1991. Après avoir énoncé les prénoms et noms de dizaines de collégiens, la voix éraillée de la directrice, madame Bûcher, cria le nom le plus grotesque de la création : "BULLE CARRé" ! Je sortais alors du rang, la mine renfrognée sous les quolibets et les rires moqueurs. Mon nom. Ma malédiction. Le désastre programmé de ma vie. Je rejoignais la classe de monsieur Blaireau, en espérant que le prochain nom appelé noie le poisson de cette humiliation publique. Madame Bûcher pris une grande inspiration et comme un bourreau s'apprête à abaisser la lame de la guillotine, ouvrit la bouche, renversant sa tête en arrière, pour couvrir le brouhaha de la cour et dégainer le nom de la personne qui allait changer ma vie : "SO-PHIE JO-LI" ! Un silence s'installa. Une jeune-fille aux cheveux longs, épais, raides et noirs sortit du rang. Elle portait une longue frange dont la pointe des cheveux venaient chatouiller les cils de ses paupières bridées. Son teint était pâle et elle avançait vers moi avec un léger sourire pour prendre sa place alphabétique, femelle alpha, déjà. Sophie Joli. Tu portais un bomber's bordeaux, un sweat Snoopy, un jean bleu, des baskets montantes et un sac U.S kaki. Était-ce ce type asiatique qui te donnait cet air si calme et intense ? Sophie Joli et Bulle Carré. Une sacrée paire venait de se former !