Proposition d'écriture n°12 : Si j'étais Président...
Imaginez la suite de cette histoire en lui donnant un titre, puis je vous révèlerai son origine.
"Il était une fois, à l'entrée des artistes
Un petit garçon blond au regard un peu triste
Il attendait de moi, une phrase magique
Je lui dis simplement si j'étais Président"
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La pochette du 45 tours (1980) |
Sans titre - Éline (12 ans)
Il était une fois, à l'entrée des artistes, un petit garçon au regard un peu triste. Il attendait de moi une phrase magique. Je lui dit simplement : "Si j'étais Président". Si j'étais Président, je construirais des musées, pour que chaque enfant puisse regarder et s'amuser. Si j'étais Président, je logerai dans un château où j'accueillerais les gens pour manger des gâteaux. Si j'étais président, tous les jours on danserait et on chanterait. Si j'étais Président, mon premier Ministre, avec un air un peu triste, se sera... toi ! Le petit garçon blond sourit. Cet enfant attendait juste ses parents. Étant comme moi acteur, ils restaient sur scène, les spectateurs leur jetant des fleurs. A la fin du spectacle, ils retournèrent chez eux, contents, en chantonnant : "Si j'étais Président".
Si j'étais Président - Gabriel (11 ans)
Il était une fois, à l'entrée des artistes, un petit garçon au regard un peu triste. Il attendait de moi une phrase magique. Je lui dit simplement : "Si j'étais Président". Je m'assis à ses côtés, sur le trottoir, adossé au mur rugueux du théâtre. "Je ferais de toi mon premier Ministre ! " dis-je. Aucune réaction. Le petit garçon continua encore quelques minutes à triturer le bout de ses chaussures avant de me regarder dans les yeux, de son regard triste. J’aperçus quand même une lueur d'espoir, ce qui me poussa donc à continuer mon histoire. "Je m'habillerais en clown pour parler à la télé. J'appuierais sur mon nez rouge pour faire rire les gens et j'irais de ville en ville pour distribuer des bonbons aux enfants ! Au zoo, les animaux jongleront, sauteront tels des acrobates". Pour finir, je me plaçais devant lui et lui fit la plus belle grimace que j’eus jamais faite, avant de lui sourire et lui tapoter l'épaule. Il m'observa de son regard mélancolique, se releva et sourit de toutes ses dents blanches. Il partit en sautillant joyeusement. Je l'entendis même murmurer un petit "merci" avec un drôle d'accent. J'avais réussi ce soir-là, à le rendre heureux.
La compagnie des artistes - Héloïse (11 ans)
"Si j'étais présidente de la compagnie des artistes, les artistes pourraient être n'importe qui, même un enfant comme toi." L'enfant me dévisagea de haut en bas, comprenant que je n'étais pas même une artiste mais une simple employée de ménage. je vis qu'il s'apprêtait à répliquer mais je ne lui en laissa pas l'occasion et repris. "Moi, présidente de cette grande famille que sont les artistes, je leur ferai vivre un rêve éveillé. Tout le monde travaillera en harmonie. Les plus doués aideront les apprentis, les plus créatifs les hésitants, sans aucune méchanceté, ni moqueries." je vis bien que le gamin était intéressé. Il souriait jusqu'aux oreilles et attendait impatiemment la suite. "Et tout se passera en équipe. Les comédiens joueront la scène, les peintres peindront les décors, les musiciens joueront en cœur, les danseurs danseront en rond et les costumes feront leurs meilleures créations". Maintenant l'enfant est presque suspendue à mes lèvres mais soudainement, de la poste s'ouvrit et deux comédiens en sortirent. Ils prirent l'enfant par la main et partirent au loin. Mais je vois le garçon blond se retourner et me murmurer "Merci".
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Disponible à la médiathèque - Plage 1 |
L'enfant blond - Louise (9 ans)
Il était une fois, à l'entrée des artistes, un petit garçon au regard un peu triste. Il attendait de moi une phrase magique. Je lui dit simplement :
- Si j'étais Président, je te ferais directeur de ce théâtre car je ressens en toi une sensibilité assez grosse. Soudain, il me fit pénétrer par l'entrée des artistes et en entrant, c'était comme si j'entrais dans un rêve.
- Wow dis-je, c'est énorme !
Il y avait pleins de décors, pleins de costumes, j'ai même confondu un artiste avec Pinocchio. Un sourire s'est élevé sur mon visage. Ensuite, le directeur que j'avais rencontré à l'entrée du théâtre dit :
- Dites bonjour à notre nouveau directeur : l'enfant blond" !
Si j'étais Président - Marie (11 ans)
Si j'étais Président, des arbres, tomberaient des pommes d'amour et du ciel, des nuages en barbapapa. Les oiseaux seraient arc-en-ciel et t'emmèneraient loin de tes parents comédiens. Les fontaines de chocolat, elles, te feraient imaginer demain, où, pour une fois, tes parents t'accorderaient de l'attention. Les cigognes te feraient tomber dans une mare de sucre glace qui te ferais penser à de la neige. Tu construirais une luge et tes amies les otaries s'amuseront à te faire glisser. Et quand tu seras endormi, fatigué de ta journée bien remplie, la lune te concoctera un berceau de lumière.
Le chemin vers l'amour d'un père - Noémie (11 ans)
Il était une fois, à l'entrée des artistes, un petit garçon au regard un
peu triste. Ses cheveux étaient abîmés et ses habits un peu déchirés... Il attendait de moi une phrase magique et réconfortante. Je lui dis tout simplement : "Si j'étais Président, je t'aiderais dans ta misère et je ferais en sorte que le petit garçon que tu es aujourd'hui, ne devienne pas comme son père... En effet, l'enfant avait un père antipathique et méchant... C'était un ancien artiste brillant qui, après le désastre d'un spectacle qu'il avait entièrement rédigé, sombra dans l'alcool... Mais moi, le petit technicien dont personne ne se souciait, je sentais que cet enfant était malheureux... Je le savais aussi. Car, lors des fameuses soirées de fin de semaine, le directeur du bar du coin nous invitait... Son père, qui se ruait à chaque fois vers le bar et nous forçait à venir, après avoir bu une ou deux bouteilles, ils nous racontait sa vie et aussi les moments où il battait son fils... ça nous rendait toujours très tristes. On imaginait l'avenir de ce pauvre enfant qui finirait sans doute comme cet énergumène. Mais le bon côté de ces soirées, c'est qu'il dévoilait ses émotions qu'il cachait au fond de lui... Un soir, il nous raconta même (en pleurant) qu'il regrettait ce qu'il faisait à son fils "chéri". Pendant que j'étais perdu dans mes pensées, le garçon me regardait avec plein d'espoir... Comme s'il attendait plus que cette phrase. Soudain, la porte de service s'ouvrit à la volée. Un homme titubant attrapa violemment le garçon par le bras. Je faillis m'interposer mais je reconnu le visage crispé de Bob, son père. Bob essaya de l'entraîner avec lui mais le petit blond résista. Son affreux père s'emporta et le gifla. L'enfant éclata en sanglots. Moi, j'assistai à la scène, impuissant. Le lendemain, j'appris que Bob avait commis l'irréparable et que l'enfant allait être confié aux services sociaux. Je ne suis peut-être pas Président mais je sais que je peux empêcher ça !
Sans titre - Rose (11 ans)
Il était une fois, à l'entrée des artistes, un petit garçon blond au regard un
peu triste et pour la première fois, il attendait la venue de Mr Chat Prin. Quand ce monsieur chat apparu à la sortie des artistes, avec son chapeau melon couleur saumon, son costume d'arlequin et son air malin, le regard du petit garçon blond s'illumina. Il attendait de lui une phrase magique. Mr. Chat Prin lui dit simplement : "Et si tu étais Président" ? Puis, le laissant là dans le froid, il se dirigea vers sa voiture où l'attendait une jolie dame cygne et un gros chien noir qui tenait dans sa gueule une demie douzaine de pipes. Le petit garçon blond se pelotonna dans un petit creux du mur du théâtre et ferma les yeux. Si il était Président de sa propre vie, les choses ne seraient pas comme elles l'étaient. Il vit dans sa tête comme un grand écran. Il s'avança. Il s'attendait à ce que sa main soit retenue par la matière froide de l'écran mais non. Il pénétra dans une clairière éclairée par les rayons du soleil, où transparaissait le feuillage des arbres. Un tronc de chêne était posé sur le sol de la forêt. Le petit garçon blond s'assit sur le tronc qui dégageait une légère chaleur printanière. Il regarda autour de lui et vit un buisson de myrtilles. Il s'avança et se mit à les engloutir par poignées. Si seulement sa vie pouvait être comme celle dont il était en train de rêver ! Soudain, il sentit qu'on lui tapotait l'épaule. Il ouvrit les yeux avec lenteur. Le soleil commençait à pointer son nez. Il tourna la tête et vit le visage de Mr. Chat Prin qui le dévisageait. Le grand chat lui prit la main et l'entraîna avec lui dans la voiture. Il pensait à un enlèvement mais il se souvenait de toutes les fois où Mr. Chat Prin l'avait réconforté, où il avait partagé avec lui son repas du midi ou alors, quand il l'avait hébergé pour une nuit. Ils partirent et ils restèrent ensemble toute leur vie.
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