mercredi 12 octobre 2022

Moussaillons : séance n°1 du samedi 08 octobre 2022

Proposition d'écriture n°1 : échauffons-nous !

Imaginez une situation, une scène, inspirée par les insultes suivantes : "Cornichon ! Pomme à l'eau ! Espèce d'andouille ! Bande de bachi-bouzouks ! Quelle nouille !" Vous pouvez les utiliser toutes ensembles, dans l'ordre qui vous plaît ou séparément au fil du récit. Vous pouvez aussi les mettre au pluriel et en inventer d'autres, pleins, des plus folles et des plus saugrenues ! (c'est même recommandé :-) Enfin, trouvez un titre qui résume l'esprit de votre histoire.

Le capitaine Barbe-Blanche - Eline (13 ans)

Il était une fois, un grand capitaine dont le nom était "Barbe-Blanche". Avec son équipage, il voguait sur les mers en quête d'un grand trésor. Mais ce pirate avait un grand défaut. Il ne pensait qu'à manger. Il croyait même que le trésor qu'il cherchait était rempli de cuisses de poulet et de steaks cuits à point. Il aimait tellement la nourriture que, lorsqu'un membre de son équipage n'arrivait pas à faire quelque chose, il l'insultait avec des noms d'aliments : "Cornichon ! Espèce d'andouille ! Pomme à l'eau ! Quelle nouille ! Omelette !" Bandes de Bachi-Bouzouk était son insulte favorite. Mais malgré cela, c'était quand même un très bon capitaine et son équipage l'aimait beaucoup. Peut-être qu'un jour, il le trouvera ce grand trésor rempli de cuisses de poulet et de steaks cuits à point !


Une fois de trop - Héloïse (12 ans)

C'était un très froid soir, un samedi des plus classiques. Maëva rentrait chez elle comme toujours, après sa séance de yoga. Il était dix-neuf heures trente, elle était épuisée, fatiguée et n'avait qu'une envie : se reposer. En montant les escaliers, elle se dit que son mari, Luca, avait sans doute fait réchauffer un bon plat de pâtes et avait lancé la machine à laver. Mais en pénétrant dans le salon, Maëva le trouva planté devant la console. Les pâtes qu'elle avait achetées n'étaient même pas déballées et le linge gisait sur une chaise, sale et abîmée. Maëva sentit son esprit bouillonner en elle. Elle se démenait sept jours par semaine avec toutes les tâches ménagères en plus de son boulot très exigeant et lui n'était même pas capable de lancer un micro-ondes et une machine ? Ce cornichon ne remarqua même pas l'arrivée de sa femme. Alors Maëva coupa l'électricité d'un coup brusque. Lucas cria depuis son canapé.

- Mais espèce d'andouille ! J'étais en pleine part...

- C'est toi l'andouille ! lui cria Maëva. Espèce de bachi-bouzouk, t'es même pas capable de réchauffer des pâtes bon sang !

- Mais je ne savais pas combien de temps il fallait les laisser, tu me l'a pas dit !

- Mais espèce de pomme à l'eau, c'est écrit là en gros ! Quelle nouille ! Espèce de carotte cuite, de marmot sans cervelle !

Ni une ni deux, Maëva prit un grand sac de voyage, mit deux trois vêtements dedans et claqua la porte. Une nouvelle vie commençait.

Sale caractère ! Lisa (13 ans)

Un homme marchait tranquillement dans la rue. Il rentrait chez lui après une très longue journée de travail. Il était sur le point d'entrer dans son immeuble, quand un autre homme, petit, portant une moustache, lui écrasa le pied.

- Faites attention ! dit-il à l'homme aux moustaches. Mais celui-ci ne répondit pas.

- Vous m'entendez ? reprit-il. Toujours rien.

- Quelle nouille ! soupira-t-il.

A ce moment, le deuxième homme se retourna.

- C'est moi que vous traitez de nouille ? Vous osez m'insulter ? Mais c'est vous le cornichon ! A dire du mal des gens sans savoir qui ils sont !

- Mais monsieur, essaya de s'excuser le premier, vous avez sali ma chaussure et ne vous êtes pas retourné pour vous excuser !

- Ah ! Mais vous ne me connaissez pas ! Espèce d'andouille ! Je ne m'excuse jamais ! s'emporta le moustachu.

- Eh bien, monsieur-qui-ne-s'excuse-jamais...

- Ce n'est pas mon nom ! cria-t-il.

- Mais je ne sais pas votre nom ! C'est vous même qui avez dit que je ne vous connaissais pas ! dit le premier homme, exaspéré.

- Justement ! reprit le moustachu, vous n'êtes qu'une pomme à l'eau et vous n'avez aucune raison de vous en prendre à moi !

Les passants dans la rue s'arrêtèrent pour regarder ce fou qui hurlait des insultes. L'un d'eux s'approcha de lui et dit :

- Monsieur, voulez-vous bien cesser de crier comme un fou ? Vous dérangez tout le quartier !

- Vous aussi vous vous y mettez ? Ah ! Bande de Bachi-Bouzouks ! dit l'homme à la moustache avant de s'éloigner, en marmonnant tous types d'insultes.

Concours d'insultes - Mélina (11 ans)

Camille passa devant une maisonnette d'où s'élevait des insultes sans queue ni tête. Intriguée par le chapelet d'injures qui s'élevait du cabanon, il n'en comprit qu'une seule : "Cornichon !" Ce n'était pas vraiment une insulte, juste une provocation. Intrigué par ce nom d'aliment prononcé par une voix remplie de colère, il entra. Dedans, il faisait sombre et contrairement à ce que Camille s'imaginait, il n'y avait personne d'offusqué, ni contrarié. Juste une femme sur une caisse en bois, à bout de souffle. Il demanda à la personne la plus proche ce qu'il se passait. L'homme à la barbe blanche lui répondit qu'il y avait un concours d'insultes. Sa bouche continua à remuer mais sa voix fut couverte par de nouvelles insultes plus saugrenues les unes que les autres. ça commençait par : "Pomme à l'eau !" puis " bande de bachi-bouzouk" et ensuite "cornichon !" Un bruit de buzzer résonnait dans la petite maison et une voix rauque dit "insulte déjà dite". L'homme sauta de la cagette rageusement en la renversant. Camille accouru la remettre à sa place. Quand il se releva, une trentaine d'yeux le scrutaient et il monta sur la cagette, ouvrit la bouche et dit ce qu'il pensait de tous les gens qu'il connaissait : "Espèce d'andouille ! Nouille ! Crétin !" Plusieurs personnes de l'assemblée couvrirent leur bouche de leur main mais il continua : "Ours mal léché !" Le jury, tellement choqué de ses petites insultes lui décerna la 1ère place : s'ils savaient les vraies insultes qu'il ne prononçait pas à voix haute...

La tomate - Noémie (12 ans)

Au petit matin, je me rendis au marché de la place Auguste. Avec deux sous, je trouvai rapidement de quoi manger le soir, au coin du feu, en train d'écrire mon recueil qui n'avançait pas... mais, si je voulais gagner ma vie, il fallait que je m'y mette. Je suis tellement perdu dans mes pensées que je n'eus pas le temps d'esquiver une tomate qu'un gosse m'avait lancé... Ma belle chemise blanche se retrouva rouge en moins de deux... Assez vite, mes joues devinrent de la même couleur... Embarrassé, je me mis dans un coin et essaya d'enlever cette tâche affreuse avec mon mouchoir de poche. Mais je n'avais pas remarqué que l'enfant qui avait provoqué ce désastre s'approchait avec 2 ou 3 amis à lui. Tous les trois grands et bien baraqués, ils me surplombaient d'une tête. Face à eux, je n'étais qu'un petit gringalet... Ils s'approchèrent de moi en me bousculant. Ne voulant pas me laissez faire, je balança les premières insultes qui me vinrent en tête. Cela donnait quelque chose du genre :

- Bande de bachi-bouzouk !
- Qu'est-ce qui dit le maigrichon ?
- Il dit que t'es une nouille !

Le jeune homme écarquilla les yeux et s'esclaffa :

- Hahaha ! Moi, une nouille ? Mais tu te fourres le doigt dans l’œil espèce d'andouille !

Il m'attrapa par le col et je sus que j'étais allé un peu trop loin. Mais bon... je ne pouvais pas reculer maintenant, alors je lâchais :

- Cornichon ! Pomme à l'eau ! Tomate pourrie ! Saucisson sec ! Oeuf cru ! Espèce de...

Il était devenu tellement menaçant que je n'osa pas dire un mot de plus... et puis, tout d'un coup, il éclata de rire...

- Mais dis donc toi ! T'es pas gêné !

Et il me jeta dans un coin et parti en s'esclaffant avec sa bande de tête à claques...

Pour une fois je m'en suis tiré ! Tout ça à cause d'une tomate...

Junguing le râleur - Rose (12 ans) 

Il y avait, au beau milieu de l'océan, une grande île rocheuse qui n'était pas représentée sur les cartes des autres pays. Elle se situait à l'ouest de l'Australie et au sud de la Nouvelle Zélande qui, au passage, est un très beau pays. Sur cette île de cailloux, il y avait un petit village. Les habitants voulaient faire pousser des fleurs pour rendre l'île plus joviale, ce qui est impossible vu qu'elle est uniquement constituée de roches. Mais ils n'abandonnaient pas : le maître de la ville, le grand Flibuste de Catamaran avait engagé une centaine de botanistes-alchimistes pour fabriquer une substance dans laquelle une fleur pourrait prendre racine. Les habitants venaient souvent vérifier que les alchimistes-botanistes ne trainassaient pas et faisaient bien le travail. Qu'a donc ce cornichon à regarder mon travail ?! pensait Jonguing le râleur, un alchimiste-botaniste, pendant qu'un villageois à l'air mauvais le toisait, alors qu'il essayait de planter des jasmins. Ce n'est pas cette dinde déplumée qui va m'apprendre mon travail pensait-il. J'ai fait des études moi, je connais mon métier ! Je suis sûr que ce bachi-bouzouk ne sait même pas ce qu'est une pâquerette ! Jonguing le râleur se leva pour arroser ses graines dans tous le potager. Il avait remarqué que le villageois le suivait toujours des yeux. Mais qu'à donc cet andouillette à me suivre ainsi des yeux ? S'il continue, je vais lui faire avaler du terreau ! hurla Jonguig le râleur qui ne s'était pas aperçu qu'il parlait tout haut. Le villageois à l'air mauvais pris peur et partit. Il n'avait pas l'air d'avoir envie d'avaler du terreau...

Le rêve (pas trop en fait)... Théo (14 ans)

Oh quelle nouille, je suis en retard pour le lycée ! J'ai 5 minutes pour manger, m'habiller et partir ! Quelle heure il ? ! Déjà 10h59 ! Là c'est sûr que je suis en retard. Le bus, combien de temps, 2 mn. Purée quelle nouille ce chauffeur ! Ok, 5 km avant le lycée. ça y est je suis arrivé, comment ça la prof n'est pas là ?! Du coup je commence à 11h30... Ok, enfin pause midi, aïe, excuse-moi, pardon votre majesté, quelle nouille, quoi, pardon j'ai pas entendu, espèce d'andouille, quoi, pomme à l'eau, cornichons, espèce d'andouille, bande de bachi bouzouks, tu veux te battre, vazy viens !

Eddie, tu dois aller en cours !


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