mercredi 14 juin 2023

Vieux loups de mer : séance n°9 du samedi 10 juin 2023

Proposition d'écriture n°10 : l'Arbre de Vie

Imaginez une histoire qui expliquerait la naissance de l'Arbre de Vie, à la manière d'un mythe. Puis donnez un titre.


Patio de la médiathèque

Le cerisier à fleurs - Angèle (18 ans)

Dans une contrée lointaine où le chaos et la destruction règnent, seule la beauté d'un arbre ressort de ce paysage désastreux. Cet arbre est l'un des survivants de la barbarie humaine. Aux mois de printemps, quand espoir et beauté ont quitté l'esprit des pauvres, seul l'arbre de vie s'ouvre à eux et leur promet un renouveau. C'est alors que les enfants et les adultes se recueillent devant cet arbre et prient pour leur survie. L'arbre devient un lieu de confession, un lieu où on se dit que plus rien ne pourrait nous arriver, un lieu qui reste intact pendant des centaines d'années et qui représentera la même chose pour les générations futures. La beauté de la nature doit être préservée le plus longtemps possible.


Zoé - Bérénice (15 ans)

Il y a des années, un projet avait été entamé. Le but était de planter des arbres dans un endroit très urbain et précisément au milieu d'un rond-point. Les graines plantées, le seul souhait des habitants était de voir cette végétation grandir au fil des années. Mais rien ne se produisit et la population oublia ce projet. Un jour, une femme nommée Eve tomba enceinte extraordinairement. Après des dizaines de tentatives, son vœu avait enfin été exaucé.  Elle était très connue par les habitants et ils partageaient sa joie et son bonheur. Mais il fut momentané. Lors d'une première échographie, Eve apprit que son bébé était mal formé et risquait d'avoir certains de ses membres atrophiés ! Son bébé miracle, son incroyable chance, la vie qu'elle portait en elle... Eve était accablée par le chagrin. Que devait-elle choisir ? Avorter cette vie qu'elle avait tant voulu ou accoucher de cet enfant qui aura une vie si compliquée et difficile et qui sera malheureux ? Eve décida alors de garder cet enfant tant attendu et de lui donner tout le bonheur qu'elle gardait en elle depuis tant d'années. Elle le choierait de tout son cœur et lui ferait vivre une incroyable vie malgré la souffrance. Quelques mois plus tard, l'accouchement arriva après de nombreuses semaines de peine et de tourments pour la future maman. De nombreuses heures de contraction plus tard, une magnifique fille toute potelée, en bonne santé avec une jambe droite et un bras gauche manquant arriva. Mais la seule chose qu'Eve remarqua de son bébé fut son sourire. Son petit miracle, son petit bonheur, sa petite Zoé était née et rien d'autre n'entachait sa joie. Au même moment, lors de l'arrivée de Zoé, des habitants se sont rendus compte qu'une pousse avait grandi là où quelques années auparavant, des graines avaient été plantées.



A mes chers enfants - Charlotte (16 ans)

On raconte qu'au commencement il n'y avait rien. Que la terre balayée par le soleil et les vents étaient hostiles à l'homme. On raconte que c'est la pousse d'un arbre qui a donné naissance à l'humanité apportant ombre et fruits. Sans cet arbre, le premier homme n'aurait pas vécu. J'aime à penser que cet arbre est celui de mon jardin. Je n'ai pas honte de dire qu'il est moi. Planté à ma naissance, j'ai respiré par lui. A 1 an dit-on, j'ai fait mes premiers pas autour de lui. A 6 ans je grimpais, intrépide pirate, à bord du magnifique voilier qu'il devenait. 8 ans mon voilier ne suffit plus, une cabane s'invite entre ses branches. 12 ans, maman meurt, je crois qu'une branche s'est brisée cette nuit-là. Papa m'aide à prendre soin de lui et écarte les chenilles processionnaires. L'arbre en ressort plus vert, je reprends des couleurs. Premiers baisers, premières amours, premiers chagrins, j'apprends que les feuilles qui tombent n'en repoussent que plus fortes. Colères d'adolescente privilégiée contre les horreurs du monde. Mon chêne ne connaîtra jamais les pelleteuses brésiliennes. 20 ans les orages secouent ses branches, les feuilles claquent, il veut se faire entendre. 25 ans, il paraît si changé et si différent de ses pairs pourtant c'est la même sève qui coule dans ses veines. 30 ans, l'écorce est forte, il ne semble plus grandir. 35 ans, trois petits glands sont tombés près de l'arbre, mon chêne leur fait de l'ombre, ils pourront grandir en paix. Ils n'ont cessé de pousser, mon chêne et moi de nous courber. Bientôt il se fendra, la maladie nous ronge déjà. Mes enfants retenez bien ceci : je suis cet arbre et il est moi. Lorsque je mourrai, vous verrez, il brûlera. N'en soyez pas triste, au contraire, 3 petits chênes pourront mieux respirer. Le soleil, mes enfants vous fera pousser. Pauline, Agathe et Jean vous êtes comme ces chênes, prenez-en soin, vous êtes eux. Chérissez d'amour et d'eau fraîche les fleurs que vous aimez.

Votre mère qui vous aime,

Hôpital de Saint-Erable

19 juillet 2023


 

L'arbre aux fleurs roses - Clémence (16 ans) 

A la fenêtre, j'observais le seul arbre présent dans l'allée. Il me sortait de l'ennui profond que me procurais mon cours d'anglais. Cet arbre que je croise chaque semaine depuis septembre a enfin fleuri. Ces fleurs roses pétant redonnent de la vie à ce lieu peu fréquenté des étudiants. Il est devenu si beau, les branches qui prennent chacune leur chemin différent montrent toute la complexité du végétal, alors qu'en est-il des racines ? Elles s'enfoncent dans les profondeurs du sol, allant puiser de l'eau et des minéraux. Elles rencontrent des milliers d'insectes souterrains qui y vivent sans que nous en ayons conscience. L'arbre a dû voir passer toutes sortes d'élèves, ceux qui pleurent leurs notes ou leurs embrouilles, ceux qui rigolent et ceux, fatigués d'aller en cours. Peut-être que cet arbre a eu un impact sur tous ces élèves, peut-être que d'autres élèves se sont émerveillés comme moi devant sa beauté ? Depuis combien de temps est-il là, à surveiller cette allée ? Qui l'a planté ? A-t-il toujours été là ? Cet arbre comme nous tous a son histoire et l'histoire des autres qui sont passé devant lui. Fut un temps, il devait faire ma taille et encore avant, il devait être plus petit que moi. On a pas grandi ensemble mais j'ai l'impression de le connaître. L'automne prochain, il aura perdu ses fleurs, je le trouverai sûrement moins beau, j'y serai presque indifférente pourtant je sais que c'est le même arbre. Alors je prends aujourd'hui le temps d'en profiter.

 

Introduction du Livre des Lois du Culte de l'Arbre - Keryan (14 ans)

L'arbre nous a nourris

L'arbre nous a protégés

L'arbre nous a réchauffés

L'arbre nous...


Dans les temps reculés

L'arbre nous a nourris

Il nous a laissés

Ceuillir ses fruits

Il nous a permis

De combattre la faim qui nous violentait


Puis il nous a appris

A mieux l'utiliser

Nous avons pu être protégés

Car il fut notre abri

Tout ce temps il nous a donné

Sans jamais réclamer


Puis enfin notre cupidité

Nous a appris à nous élever

Nous l'avons esclavagisé

Sans prouver de respect

Les humais l'ont brûlé

Ils l'ont fait souffrir

 

D'une petite cité

Ils sont passés à un empire

Un empire seulement fondé

Sur le bois que l'arbre donnait

Un empire seulement basé

Sur le culte de l'humanité

 

En parlant des humains, je faisais une généralité

Nous sommes les seuls à les écouter 

De toutes ces années où de lui on dépendait

Nous nous devons de l'élever

Au rang de seigneur plein de bonté

Nous nous devons de rembourser

Cette dette qui n'a fait qu'augmenter.


L'arbre de la mort qui tue - Quentin (14 ans)

Un jour, dans une certaine forêt, un groupe d'hommes arriva avec des haches et abattirent 3 arbres. Ils les emportèrent dans une salle d'incinération pas trop loin de New York. Ce que ces hommes ne savaient pas, c'est qu'ils viennent de tuer des arbres qui peuvent devenir vivants et bouger. Parmi les 3 arbres incinérés, il y avait la fille du Baboyaga, un arbre de 500 ans, grand, sage, destructeur lorsqu'il devenait vivant et avec un grand esprit de vengeance. Mais ce groupe d'homme appartenait à la mafia New Yorkaise, alors ils se dirent qu'ils n'avaient rien à craindre. A plus de 3546 km de New York, dans la fameuse forêt, Baboyaga se réveilla. Des écorces s'enlevèrent pour laisser place à deux yeux et à une bouche. Ses racines s'enlevèrent d'en dessous du sol et commencèrent à avancer. Il n'avait qu'une idée en tête : retrouver les assassins et exploser toute l'Amérique s'il le fallait. Il avait un long trajet à faire. Une fois en route, il croisa du monde. Il croisa en effet un certain mouton à 5 pattes, la famille de Dracula en train de rentrer d'un long voyage en voiture, une statue vivante en train de se prendre une missile et beaucoup d'autres. Il ne restait plus que 3000 km à parcourir pour Baboyaga. 5 ans plus tard, Baboyaga arriva enfin, proche de l'endroit où la mafia de New York se cachait. Il entra dans le bâtiment avec un gros stylo, il faut l'avouer et extermina énormément de monde. Il s'est alors rendu compte qu'il s'était trompé de bâtiment et qu'il venait d'exploser tout un collège ! Une fois dans le bon bâtiment, il commença à se battre contre une trentaine d'hommes armés et Baboyaga les empala tous, les uns après les autres. Il ravageait tout sur son passage. Un des hommes lui balança un gros missile et Baboyaga réussit à le lui renvoyer. L'homme qui s'appelait Benjamin, explosa en mille morceaux. Il balança des hommes par la fenêtre, en mit 2 ou 3 dans sa bouche et bref... Ce fût un véritable carnage. Il ne restait plus qu'un homme, Michael Corleone, le boss de la mafia. "Je suis invincible tu sais ?" dit Corleone. L'arbre lui sauta dessus et Corleone explosa. C'est bon, Baboyaga avait réussi à venger sa fille. C'est alors que la mafia espagnole arriva et mit le feu à Baboyaga. A plus de 3546 km de là, Babayaga avait sentit la mort de son père. Doté d'un grand esprit de vengeance, Babayaga se réveilla et se jura de venger son père, même s'il fallait exploser la terre pour ça. Enfin bref. je vous ai raconté la légende, le mythe et l'unique histoire de Baboyaga.

 Arbar temporis - Terence (14 ans)

On parle souvent d'arbres mythiques comme Yggtasil ou l'arbre d'Eden et parfois on les vénère. Je pense que tous ces noms et cette fascination viennent tous du même événement mythique que je vais vous conter. L'histoire de l'ordre du temps "Arbar temporis" l'arbre qui pousse au centre l'univers. Autrefois, toute la matière de l'univers était concentrée en un infime point d'énergie, une graine. L'existence tenait au cœur de cette graine à la fois infinie et infime. Mais le vide ne le resterait pas car un brin, un fil de matière s'échappa et au bout de millénaires la graine germa. Un majestueux arbre se mit à pousser en expansion permanente. Ses branches infiniment grandes, contenaient toutes les époques et des réalités distinctes. L'arbre était tout, partout et en même temps, temps qui ne s'écoulait pas malgré la croissance de l'arbre. Ainsi est fait l'univers, de ses branchages et de ses feuilles. Les scandinaves sont les plus proches de cette réalité et la majesté de la chose. Comment décrire ce corps de bois dans sa course céleste éternelle ? Certains disent ses branches d'or et ses fruits de feu. Mais ce sont des descriptions, des fabulations humaine car de fait, nul esprit humain ne peut concevoir un tel ouvrage. Je vais m'y essayer : 

"Dans l'infini des cieux, un arbre cosmique

Le temps suspendu, les âges en cascade

Majestueux il danse et ses ... s'étirent

Un arbre de vie, gardien des âges passés

Un arbre de temps, ami d'une ère qui avance inlassablement".

En ces mots s'achève mon récit de cette création.

 


 Mythologie légendaire

Chapitre 2 : l'histoire d'une naissance - Timéo (14 ans) 

Un beau jour de mai, Lunaa s'allongea dans ce petit pré qui était surplombé par notre grotte. Il avait toujours cette graine en main. Il réfléchissait. Il réfléchissait à l'endroit où elle pourrait s'épanouir plus que les autres. En fait, à l'endroit de ses rêves. Hier, il avait marché plusieurs heures à la recherche de l'endroit parfait et aujourd'hui "bis repetita". Mais aujourd'hui, je sentais avec mon instinct maternel que ce serait le grand jour. La graine avait déjà sorti une première pousse, il fallait absolument la planter. Tout à coup, Lunaa se releva avec une agilité et une vitesse déconcertante qui me fit me lever de ma chaise. Je courus dans les herbes hautes et s'avança vers moi mais devant la grotte, il ne s'arrêta pas. Il commença à escalader la roche glissante et encore un peu humide. Il grimpa jusqu'à arriver sur ce qui est le toit de la grotte et là, il gratta la terre jusqu'à former un trou aussi grand que son bras. Et c'est là, au dessus de la grotte que le berceau de l'arbre s'installa. Lunaa redescendit satisfait de lui et partit se coucher. Le lendemain lorsqu'il agrandit l'ouverture de la grotte, des fruits multicolores étaient là. Leur parfum aussi doux que fruité ne laissait qu'une seule idée en tête, une envie de croquer dans ces fruits juteux. C'est là que la vie heureuse qui nous avait quittés depuis notre départ du village revînt et nous redonna ce sourire qui remplissait nos cœurs d'amour et de tendresse. Merci, merci aux dieux qui ont versé une partie de leur âme sur cette graine, cette graine de vie.



mercredi 7 juin 2023

Moussaillons : séance n°9 du samedi 03 juin 2023

Proposition d'écriture n°10 : l'Arbre de Vie

Imaginez une histoire qui expliquerait la naissance de l'Arbre de Vie, à la manière d'un mythe.

 

Croquis de Rose
 

La vie liée - Bayrem (11 ans)

Je commençais à prendre de l'âge. Les humains pensent que nous servons pour la construction, que Dieu nous envoie pour alimenter le feu. Ce jour-là, je m'étais perdu dans la forêt, il pleuvait et à ce moment-là je vis une lumière éblouissante. Elle provenait d'un arbre majestueux. Il avait de jolies boules rouges, oranges et roses. Quand je vis cet humain, je sentis qu'il était bon, bon dans son cœur. La lueur de ses yeux m'émerveillais, je n'arrivais pas à y croire. Cet arbre devait faire 12 m de hauteur et quand je touchais son tronc, je vis toute la vie de l'arbre qui passait devant mes yeux. Quand il m'a touché le tronc, j'ai vu sa vie à lui, une vie incroyable. Depuis ce jour, je revenais tous les jours aux côté de l'arbre. Je me suis installé sur lui en faisant une cabane. Le temps passait, je devenais vieux et l'arbre avait 3000 ans et quelques. Et quand l'arbre s'éteignit, je m'éteignis avec lui. Je marchais dans la forêt et je trouvais un homme dans le tronc d'un arbre, l'arbre resplendissait. J'essayais de décrocher l'homme de l'arbre mais mes efforts étaient vains. J'accourus au village et la doyenne me dit : "Dieu nous a envoyé l'Arbre de Vie".

 

 
Mon Arbre de Vie - Éline (13 ans)
 
Depuis des millions d'années, les arbres côtoient les humains pour leur donner de l'oxygène et de la force pour vivre. Il existait un pays, dans les étoiles, où les arbres de vie de toutes les personnes et les familles existantes sur terre poussaient et se développaient jusqu'à leur mort. Ce pays était comme un grand jardin et au milieu de celui-ci, un chêne majestueux y trônait, tel le roi d'un pays lointain. Sur chacune de ses branches, une espèce animale y était représentée. Ce chêne était l'arbre de vie des animaux. Il est aussi dit que chaque arbre de vie appartenant à une personne serait pour chacun, d'une espèce différente. Si je pouvais voir mon arbre de vie, se serait un grand cerisier japonais. Il aurait toute l'année de jolies fleurs roses qui orneraient ses branches. Sur celle-ci, il y aurait toutes les choses que j'aimerais : ma famille, mes amis, mes activités préférées, ma nourriture préférée... Rien que d'imaginer un cerisier à sushis, ça me donne faim ! Au pied de l'arbre, il y aurait des offrandes déposées harmonieusement près du tronc. Autour de mon arbre, il y aurait une jolie clairière où on pourrait se reposer, se balader, ou cueillir des centaines de fleurs multicolores. Si je pouvais y aller, je n'hésiterais pas ! Ce sera toujours mieux que la ville ! 

Eline
L'Arbre de Vie d’Éline
 
La belette et la pousse - Héloïse (12 ans)

Au plus profond de la terre résonne une légende. Un écho profond transmis à travers les siècles et raconté dans les livres sous toutes ses coutures. Cette légende part donc de la découverte faramineuse de Velkan Manescu, un fermier roumain qui a trouvé un beau jour, tout près de son logis, un arbre majestueux, le plus grand qu'il n'ait jamais vu et possédant une particularité incroyable : au contact de l'écorce, Velkan a tout simplement rajeuni. Il s'est transformé en un petit garçon d'une dizaine d'années. Le choc fut stupéfiant pour sa femme et son fils et le lendemain, tout le village était au courant et au fil du temps, la région, le pays, le continent, le monde. L’État de Roumanie a donc condamné l'accès à l'arbre et une équipe entière de scientifiques l’étudiait. Après quelques mois et beaucoup de tests, le verdict était formel, l'arbre faisait rajeunir. L'effleurer seulement ne faisait perdre que quelques mois mais un long contact vous faisait redevenir un nourrisson de quelques jours. Et une autre nouvelle secoua le globe, les feuilles de l'arbre guérissaient tous les maux, les plus terribles soient-ils. Ainsi, le monde entier ne parlait plus que de cet arbre et une foule considérable s'y rendait chaque jour. Aujourd'hui, c'est un des plus grands sites touristiques, l'entrée est payante mais vous permet de toucher ce fameux arbre et des bus entiers de malades s'y rendent pour venir cueillir le fruit de leur guérison mais qui ne pourri qu'après quelques secondes. L'arbre est un véritable monument de la culture mais un mythe circule, le mythe de sa création. On ne sait pas vraiment comment cette histoire est née mais la voici dans sa version la plus courante :

Au commencement, il y eut le néant. Puis, il y eut la vie puis la mort. Les dieux n'étaient pas satisfaits de cette nouvelle planète alors ils firent succomber toutes les plantes et les animaux qu'ils avaient créés et placèrent cette terre dans un état d'abandon. Mais ce qu'ils ignoraient, c'était que deux êtres avaient survécu : une pousse et une belette. Les belettes étaient des animaux très intelligents à cette époque, doués de pensées. Cette belette donc, sut en voyant ce petit germe, qu'il était le seul futur envisageable pour ces terres, la seule façon de les sauver. Alors, la belette prit soin de la plante chaque jour qui passait. Après de longues années, l'arbre, car c'en était maintenant un, était resplendissant. La belette sut que sa mission était remplie. Elle fit promettre à l'arbre d'assurer l'avenir car il était le seul à en être capable. Puis la belette s'envola et accueillit la mort, le sourire aux lèvres. Les dieux virent cet exploit et leur foi naquit à nouveau quand à l'avenir de ce monde. Ils firent donc renaître toute la vie autour, plantes et animaux et offrirent des dons à l'arbre de vie. Ils offrirent un dernier présent : des racines de l'arbre formèrent deux êtres : un homme et une femme.



L'Arbre de la souris - Lisa (13 ans)

Il était une fois, à l'aube des temps, une souris. Une toute petite souris grise. Elle vivait seule dans un pays très lointain. Et son pays n'était fait que de dunes de terre et de roches et d'un maigre ruisseau. Dans cet endroit monotone, la souris était seule, si seule ! Elle aurait tout fait pour l'être un peu moins.
Un jour, pendant que la souris était en train de longer le ruisseau, elle vit quelque chose dans l'eau emporté par le courant. Curieuse, elle attrapa cette minuscule chose avec sa patte. C'était une perle brillante, d'une lumière blanche semblable à celle de la lune. Elle semblait vouloir dire quelque chose, vouloir parler à l'animal : "Prends soin de moi, prends soin de moi... Cache moi dans la terre, donne moi de l'eau, prends soin de moi..." C'est que fit la souris. Chaque jour, elle arrosa cette perle. Elle raconta des histoires, chanta, dansa pour elle. Et, peu à peu, par une étrange magie, une pousse verte grandit à l'endroit où se trouvait la perle. Une pousse chaque jour plus grande. Une pousse qui bientôt était devenue un arbuste fort, aux jolies feuilles vertes. Et la souris, heureuse de cette nouvelle compagnie qui la suivait partout sans jamais se déplacer et qui lui portait conseil sans jamais rien dire, continua à s'en occuper et à lui donner tout l'amour qu'elle possédait. Elle lui donna même un nom : Arbre. Un jour, en allant voir Arbre, elle se rendit compte qu'il était couvert de petites points blancs, couvert de perles. D'un coup, les perles se détachèrent toutes d'Arbre et se déposèrent, légères, partout autour de lui. Puis, à chaque endroit où s'était déposée une perle, grandit un autre Arbre. Et chaque arbre créa de nouvelles perles qui créèrent de nouveaux Arbres et ainsi de suite. De nos jours, les descendants d'Arbre sont partout. Dans les villes, les forêts, les maisons. Ceci est l'histoire de l'Arbre qui grâce à une souris créa la Vie.
 
 
 

Confession - Mélina (11 ans)

Je ne suis pas comme tous ces arbres dont vous vous narrez les histoires. Je ne fais pas des pommes en or et encore moins d'élixir d'amour. On m'a autoproclamé Arbre de Vie sans me demander mon avis et voilà où j'en suis : fripé et bien plus vieux que vous ne l'auriez imaginé. Alors pour me soulager, je vais vous raconter la vraie légende. Pas celle que vous avez inventé et même si vous vous en contre fichez, je vous ordonne de m'écouter. Cette histoire commence bien avant votre naissance, avant même que le premier bipède ait respiré. Alors écoutez bien car je n'ai pas envie de me répéter. Comme je le disais, le début se passe il y a très longtemps quand les sols n'étaient pas pollués et que l'air était pur. Nous, les arbres, n'avions aucun mal à nous déplacer et nous le faisions bien plus que de raison. Chaque arbre était planté et poussait libre et égaux en droits que ce soit les chênes, les marronniers, les cerisiers ou les sapins. Très sympas d'ailleurs les sapins. Bon, bref, je m'égare. Tous les 50 ans nous faisions des élections et élisions un Arbre de Vie. Chaque arbre pouvait se présenter et se faire élire. Pour vous 50 ans c'est beaucoup mais pour nous ce n'est qu'un pétale de fleur ou une épine qui tombe dans le tourbillon de la vie. Et puis vous êtes arrivés, vous, à enfumer notre air et à nous donner des maladies. Alors, par peur de la mort, nous nous sommes ancrés dans le sol et n'avons plus bougé. Vous m'avez élu Arbre de Vie de manière aléatoire sans démocratie. Alors, comme un seul homme, tous les arbres se levèrent et partirent retrouver leur liberté.


 

 

Le seul Dieu terrestre - Rose (13 ans)

Ce fut le premier. Il est apparu avant tout. On raconte qu'il a vu passer Adam et Eve. Il serait, d'après les mythes, perché en haut d'une colline, toujours maintenue dans l'ombre de ses longues branches. Il aurait vu la nature changer puis se dégrader au fil des ans. Ce serait le seul Dieu terrestre. Des populations savent comment le trouver; ils viennent se recueillir auprès de lui et déposent leurs morts à ses pieds. L'Arbre de Vie fut là au commencement et il restera jusqu'à la fin.





samedi 31 décembre 2022

Vieux loups de mer : Séance n°3 du samedi 17 décembre 2022

Proposition d'écriture n°3 :

Vous êtes auteur ou autrice de polars. Noël approche et vous vous préparez tranquillement à partir en vacances, le cœur léger après une année de labeur. Quand tout à coup, survient un événement inattendu : un coup de téléphone de la rédactrice du plus grand quotidien de France. Elle vous supplie de lui écrire un conte de Noël contre une rémunération exceptionnelle.

Extrait de "Le Noël d'Auggie Wren" - Paul Auster

Un Noël pas comme les autres - Angèle (18 ans)

Lyon, 20h, veille de Noël.

Dans une luxueuse maison à la limite de la ville, deux familles voisines se retrouvent pour cette fête de fin d'année. Christophe, l'occupant de la maison, travaille avec Pierre depuis des années dans la grande banque de la ville. Ils sont devenus proches et passent le réveillon de Noël ensemble depuis cinq années. Leurs femmes et enfants se connaissent et s'apprécient fortement. Mais cette année, le soir de Noël sera mémorable... 

20h30, le dîner commence. La famille de Christophe se met à gauche de la table et celle de Pierre à droite. Un rituel qu'ils ont instaurés pour quand même garder une certaine limite entre eux. Bien qu'ils soient proches, les repas comme cela peuvent vite basculer avec les discussions sur la politique...

23h00, le dîner est fini et c'est l'heure d'ouvrir les cadeaux. Ce moment le plus festif, enchante les petits comme les grands. Après l'ouverture des cadeaux des enfants, laissons place à ceux des adultes. Pour Christophe, cette fête est assez dure cette année... Il y a deux semaines, il a perdu sa femme dans un meurtre et on a toujours pas trouvé le coupable. Lorsque arrive son tour d'ouvrir son cadeau, il le fait à contre cœur en pensant à la joie qu'il aurait eue si elle avait été là... Et son cœur s'arrêta. Une écharpe. Mais pas n'importe quelle écharpe. L'écharpe de sa femme. Imbibée de son sang. Il ne peut plus bouger, scotché devant ce bout de tissu. Comment cela est-il possible ? Il regarde ensuite tout le monde. Qui a pu faire ça ? Il se lève, sous les regards interrogateurs du monde qui l'entoure et sort dans la nuit glaciale sans manteau, laissant son cadeau derrière lui. Son fils, Tom, lui court après. Laure, sa fille, décide d'aller voir le cadeau de son père et n'en croit pas ses yeux. L'écharpe de sa mère, elle la connaît bien. Elle regarde sa famille puis la famille de Pierre et décide de montrer à tous le cadeau. "Qui a fait ça ?" demande-t-elle. Personne ne répond. Elle fixe chaque paire d'yeux à la recherche d'un indice mais certains détournent le regard. Cette nuit-là, elle va tout faire pour découvrir qui a tué sa mère. 

 

 

Sans titre - Bérénice (15 ans)

La période de Noël approche à grands pas, me dis-je, avec ennui et mécontentement.

Car une chose dont j'ai horreur est cette surconsommation habituelle de cadeaux, ces lumières rouges, vertes et blanches qui font mal aux yeux et ce vieillard décrépi avec sa fausse barbe blanche qui est accompagné de ses 9 rennes. En gros, je hais Noël ! On pourrait croire le contraire à cause d'un de mes best-sellers intitulé "Meurtre de Noël" mais je ne vois aucune raison à apprécier cette fête. A la base, j'avais même choisi cette période là pour que des choses horribles arrivent pendant ce temps adulé par la population. Mais, je ne suis pas comme la population traditionnelle. Je suis un auteur de romans policiers dérangeants qui éprouve une répugnance incontestée pour Noël. Comme chaque fin décembre, j'avais prévu de m'isoler dans ma maison dans le sud de la France protégée de toutes les vagues noëlesques possibles. Puis, je reparaîtrai quelques jours plus tard après que leur fièvre se soit estompée. mais tous mes plans furent chamboulés par un événement inattendu. Le 19 décembre, le jour du départ, le téléphone sonne, je décroche et demande qui c'est. Une voix féminine affolée me répond.

- Oui, bonjour. Je suis la rédactrice du journal Le Monde. Je suis vraiment désolée de vous déranger pendant les vacances de Noël mais nous avons absolument besoin de vous ! Alors je vous explique la situation. Notre auteur de nouvelles devait écrire un conte pour les fêtes qui arrivent. Le problème est qu'il a mangé une bûche de Noël avariée dont le numéro de lot a été rappelé un jour plus tard. En ce moment, il est hospitalisé pour intoxication et ne peut plus rien faire puisqu'il est inconscient.

- Ah bah bravo Noël ! me dis-je ironiquement.

- Mais, vous vous demandez sûrement pourquoi je vous appelle.

- J'avoue que je me posais la question, lui répondis-je.

- Eh bien, monsieur, nous avons besoin de que vous nous portiez secours. Pourriez-vous nous écrire un conte de Noël urgemment ?

Je reste bouche bée à sa demande.

- Allo ? Vous êtes toujours là ?

- Je ne pense pas pouvoir vous... commençais-je.

- Ah, j'ai oublié de vous dire que nous vous paierons 3000 euros. Nous vous offrons une telle somme car nous savons que vous êtes un auteur renommé et que vous devez être un expert de Noël puisque vous avez écrit "Meurtre de Noël". Alors, vous êtes d'accord ?

3000 euros ?! La somme résonne intensément dans ma tête depuis qu'elle l'a énoncée. Mais, impossible que j'accepte. Noël est abject ! je vais lui dire non.

- D'accord, je vais le faire. Avez-vous des consignes particulières ?

- Oh merci beaucoup ! Nous vous devons une fière chandelle. Les seules conditions sont que vous devez nous l'envoyer le 23 décembre au plus tard, soit dans 4 jours et que l'histoire soit réconfortante et joyeuse. merci beaucoup encore ! Votre cerveau doit être en ébullition créative donc je vais vous laisser. Encore merci !

Elle raccroche. oui, elle avait raison. Mon cerveau est en ébullition mais il est désespéré ! je crie intérieurement. Comment ai-je pu accepter et surtout comment vais-je faire ? Une histoire réconfortante et joyeuse ?! Je ne connais pas ce genre de récit. dans l'espoir d'une partie créative inconnue de mon cerveau, je commence à écrire. mais, les brouillons raturés et les feuilles jetées s'enchaînent. La poubelle se remplit au fur et à mesure et les jours passent. 19, 20, 21... le 22 décembre arrive. Cela fait 3 jours que je n'ai pas mangé et je ne carbure qu'au café. Mon corps est fatigué et mon cerveau est à sec. je me décide de sortir pour m'aérer la tête et je vais au centre commercial pour manger un bout. Je m'assois sur un banc, le banc le plus éloigné de leur immense sapin de Noël et de leurs lumières tricolores. Je vais devoir les rappeler, me dis-je dépité de n'avoir pas réussi. Quand soudainement, un petit garçon de 9-10 ans s'assoit à côté de moi.

- Vous semblez très seul, me dit-il avec un air triste.

- Laisse-moi veux-tu ! Où sont tes parents ?

- Ils sont en train de prendre des photos avec ma petite sœur et le père Noël.

- Pourquoi tu n'es pas avec eux ? Tu ne voulais pas en faire ?

- ça ne m'intéressait pas plus que ça... Vous faites quelque chose de particulier pour Noël ?

- Je n'aime pas Noël, lui répondis-je agacé.

- Je n'aimais pas forcément Noël non plus. Mais maintenant, j'ai trouvé quelque chose qui a fait que j'apprécie un peu plus aujourd'hui.

Je le regarde avec des yeux étonnés.

- C'est vrai ? Tu n'aimais pas Noël ?

- Non, pas tellement.

- Qu'est-ce que tu aimes alors ? les cadeaux au pied du sapin richement décoré ?

- Je n'aime pas plus que ça.

- Alors, c'est le père Noël avec son traineau et ses rennes ?

- Non plus.

- Peut-être le délicieux repas et les tonnes de chocolat fondant et moelleux ?

- Pas spécialement.

- Alors, qu'est-ce que tu aimes dans cette fête ? je lui demande avec surprise et curiosité après ses différentes réponses.

Il me regarde intensément puis me dit.

- Selon moi, l'essence de Noël n'est pas de manger un bon repas ou de s'acheter une multitude cadeaux. Elle n'est pas non plus dans l'adoration portée au père Noël. Je pense qu'elle est dans le fait de pouvoir être ensemble. Noël est un moyen de profiter de sa famille au complet. Je vais vous donner un exemple. ça fait des années que je n'ai pas vu mes grands-parents car mes parents s'étaient disputés avec eux. J'étais très proche d'eux et que je passais beaucoup de temps en temps avec eux. J'étais plus petit à l'époque et donc je n'ai pas besoin de souvenirs de ces moments passés avec eux. Et j'ai appris qu'ils venaient pour les fêtes de fin d'année. J'étais tellement heureux de pouvoir les voir que j'ai commencé à espérer que Noël arrive plus vite alors que cette fête m'agace d'habitude. Je compte les jours qui nous séparent de Noël avec excitation et enthousiasme ! Jamais mes parents ne m'avaient vus aussi ravi à l'approche de Noël. Donc, je crois que beaucoup de gens aiment Noël pour les cadeaux et les autres choses que nous trouvons inutiles mais une grande partie attend Noël pour se retrouver.

Je l'observe, intrigué et émerveillé.

- Ah, mes parents arrivent. J'espère que comme moi vous trouverez une raison pour vous faire aimer un peu plus Noël ! Au revoir ! me lance-t-il avec un sourire plein d'affection. Je rentre chez moi. je m'assois à mon bureau et je commence à écrire.

 


Pour qui est-il ? - Keryan (14 ans)

Que veulent-ils ? Noël est exactement le contraire de ce que je sais faire, de ce que j'aime : la mort, violente et douloureuse. En premier, ce que je pense le plus facile pour un conte, le tire. Lequel prendre ? Un titre basique ? "Le père Noël disparu" ? Non, on en voit trop. Peut-être "Un décembre sans le 24" ? Trop mystérieux, il serait sans doute pour un petit lectorat de six ans au maximum. je pense que je vais prendre "Pour qui sont-ils " ? peut-être un peu dur... Après tout, ils ne m'ont pas dit de faire un grand texte bien écrit... personne ne sait d'où il vient même si j'ai ma petite idée... le diable.

- Que fais-tu malheureux ? Le diable ? Sais-tu qu'il est l'incarnation du mal, le contraire de Noël ? Dis plutôt qu'il vient d'un petit garçon pauvre qui vit dans la rue !

Elle a raison comme d'habitude. Voilà le début.

"Celui-ci venait d'un endroit inconnu parmi tous les autres, il aurait pu passer inaperçu: l'enfant demande une couverture avec des nounours dessus". Bon. Ce n'est pas incroyable mais c'est comme tous les contes, nul. En y regardant de plus près, on pourrait se demander pourquoi une couette ? Les enfants demandent un jouet pour s'amuser mais pas lui. J'y suis ! Quelque chose que je sais bien décrire : le vol ! On aurait pu remarquer la présence d'aluminium dans la couette. il peut tenir chaud, c'est vrai mais surtout permet de brouiller les capteurs des magasins pour mieux voler...

- STOP ! Ce n'est pas Noël ça ! Tu n'y connais donc rien ! Noël c'est la joie pas le vol !

OK. Je change.

On aurait pu remarquer sur la lettre, une écriture tremblante et que l'encre du stylo (le père Noël les connait tous) utilisé le moins cher, il a aussi utilisé une technique spéciale pour faire durer un maximum celui-ci comme si il était pauvre. Bien. J'ai mon début mais il faut que je rajoute du vocabulaire de Noël comme lutin etc...

"Les lutins se rassemblèrent autour du père Noël assis sur son divan. Ils se demandaient à qui appartient la lettre. le pauvre enfant...

- Bon, commença le père Noël, on va tous partir le chercher et lui offrir de venir chez nous, au chaud !

Le travail d'investigation commença. Comme ils avaient tout empaqueté à l'avance, il leur restait une dizaine de jours.

- C'est bien mais il faut que tu changes quelques mots et parle un peu du père Noël, des rennes et fais-lui lancer des exclamations comme "on y va" !

J'ai compris. Mais je ferais des modifications plus tard.

" Le père Noël monta sur son traineau. Les rennes rassasiés étaient prêts à partir, il lança donc "C'est parti" à la cantonade quand mère Noël l'arrêta.

- Tu ne peux pas partir avec ton traineau ! Tout le monde te reconnaitra !

Il partit donc en avion privé et en costard cravate. Il fit le tour de la terre : la lettre était rédigée en anglais, cela semblait normal que l'écrivain de celle-ci soit dans un pays anglophone... Il se rendit donc en Angleterre. Il y passa un jour entier à chercher, se ralentissant à chaque fois par sa longue barbe sur laquelle il marchait. il traversa les villes mais ne trouva personne répondant à ses critères : garçon qui aurait l'air fatigué, triste quand un garçon fatigué mais pas triste le reconnu :

- C'est vous ? le père noël ? Je voulais justement vous parler.

- Qu'y a-t-il ? Fais vite.

- Je vous ai envoyé une lettre mais je n'ai pas mit mon adresse.

- Ah et qu'as-tu demandé ?

- Comme j'ai froid, j'ai demandé une couette.

C'était lui qu'il cherchait depuis tout ce temps. 

- Où habites-tu petit ?

Il avait l'air gêné.

- Je.. Je ne sais pas

- Alors viens ! Je vais te montrer la future chambre du petit garçon et organiser une grande fête pour fêter ça.

Sur les tables, il y avait toute la nourriture que l'on voulait, des bûches, du canard, faisant l'émerveillement de l'enfant. Un noël de plus, aidant les enfants dans la rue.

"J"aime bien la fin" !


Le lutin du bonheur à la bonne heure - Timéo (14 ans)

Il était une fois, une petite fille qui vivait avec son père et son frère. Sa mère était décédée dans un accident de voiture. La petite famille vivait dans la misère : le père avait à peine un travail et l'argent manquait. Pour la petite fille, Noël était la pire fête car elle n'envoyait plus de lettre au père-noël depuis la mort de sa mère. Le monde de cette famille était bouleversé à jamais. Mais un jour, le père-noël se demanda pourquoi il ne recevait plus de lettre de leur part et envoya un de ces 1481 lutins en expédition. Celui-ci s'appelait Goutchou. Il était très timide et restait souvent avec le père-noël lorsqu'il apprit qu'il devait partir. Il prit son courage à deux mains et grimpa sur le dos d'un bébé rennes volant. Lorsqu'il arriva à la maison de la petite famille, il comprit de suite le problème de leur situation familiale et décida de prendre un paquet cadeau, de s'enfermer dedans et de se poster devant le sapin. Le lendemain, quand la petite fille se leva, elle découvrit avec surprise le cadeau et se précipita dessus pour l'ouvrir. Ce fut avec stupeur qu'elle découvrit le lutin immobile comme une statue. Elle s'en empara, couru voir son père et dit : " Regarde papa on a reçu un nain de jardin". Le père se leva, mit ses lunettes et examina le lutin puis il s'exclama : "Quelle chance, le père noël veut nous faire plaisir avant le noël qu'on ne fêtera pas". Goutchou toujours immobile, entendit ces paroles et réfléchit. Il avait un plan ! Le soir, la petite fille posa le lutin près de son lit et s'endormit. Pendant la nuit, le lutin examina les pensées de la jeune fille puis remonta la cheminée et repartit vers le royaume de Noël. Arrivé sur place, le lutin annonça la situation de la famille et ce qu'il avait vu dans les rêves de la petite fille. Le père noël bouleversé par cette annonce utilisa l'ensemble de ses lutins pour créer un cadeau énorme pour la famille : une étoile. Car l'étoile est un astre qui prodigue une lumière que seule l'âme d'une personne peut ressentir. Le 25 décembre au matin, le cadeau n'était toujours pas fini. Vite, vite, vite les lutins se dépêchent mais ils n'achevèrent que le soir. Alors pour s'excuser du retard, le père noël décida d'apporter le cadeau lui-même. Lorsque la famille vit le père noël avec le cadeau et qu'ils l'ouvrirent, une lueur apparut dans leurs yeux, une lueur d'espoir et de bonheur. Ce noël-là fut le plus beau de toute leur vie.

samedi 17 décembre 2022

Moussaillons : séance n°3 du samedi 03 décembre 2022

Proposition d'écriture n°3 : 

Vous êtes "auteur jeunesse". Noël approche et votre éditrice vous commande un conte de Noël dans l'urgence. Mais avec une contrainte d'écriture qu'elle a choisi grâce à un algorithme ou I.A. Votre conte devra intégrer un personnage habituellement utilisé dans d'autres histoires : le lapin !

 

Éline

Tu as 3 semaines dépêche-toi ! Je raccrochais au nez de mon éditrice. Trois semaines pour écrire un conte de Noël ! Et ce n'est pas tout ! Je dois intégrer un lapin dedans ! Je sens que je ne vais pas dormir de sitôt. je m'assois à mon bureau. Maintenant que je suis réveillée, autant commencer à trouver des idées. Le personnage principal sera un lapin, il s’appellera Raymond. Et il détestera Noël. Mon conte commencera par : "Il était une fois un gros lapin grincheux du nom de Raymond. Il vivait dans un refuge pour animaux abandonnés. Raymond détestait Noël. Il détestait tellement cette fête que pendant plusieurs jours, il se cachait jusqu'à la fin du mois de décembre. Durant cette période, les soigneurs ne le cherchaient pas car il savait pourquoi il se cachait : après tout il avait été abandonné le 25 décembre ! Mais cette année, c'était différent. Quelques jours avant Noël, un couple entra dans l'espace réservé aux lapins, attrapa Raymond, le mirent dans une cage et partirent. Le lapin remarqua qu'on le montait dans une voiture et après il ne vit plus rien. Noël approchait et il était toujours enfermé dans cette cage. Soudain, on posa du papier cadeau dessus et on l'emmena dans le salon. Le paquet s'ouvrit peu de temps après et il fit face à une fillette d'une dizaine d'années et qui le tenait avec force dans ses bras. Le lapin repensa à son ancienne famille, regarda la nouvelle et il dit qu'une nouvelle vie allait commencer, pleine de bonheur et de friandises.

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La magie de Noël - Héloïse

C'était un 24 décembre et dans une petite maisonnette, un petit garçon n'avait jamais connu l'excitation des veilles de Noël. Le petit Lucien car tel était son nom, trépignait d'impatience à l'idée de recevoir des cadeaux, le lendemain matin. Il partit se coucher, dit bonsoir à ses parents et s'endormit aussitôt. Mais, au milieu de la nuit, le petit garçon se réveilla après avoir rêvé d'un Noël avec un lapin enragé. Lorsqu'il ouvrit les yeux, un lapin le regardait, assis sur la commode. Lucien retint un cri et observa le petit animal. Mais d'un coup, il sauta et courut jusqu'à un petit coin de la chambre. Lucien se précipita à sa suite et quelle surprise ! Un tunnel était apparu dans la chambre ! Le lapin rentra dedans et le petit garçon courut à quatre pattes pour tenter de le rattraper. Et d'un coup, le lapin s'arrêta et fixa Lucien.

- Pourquoi tu me suis ? dit-il. Retourne chez toi !

- C'est toi qui étais dans ma chambre ? se défendit Lucien. Mais tu parles ?

D'un coup le lapin eut l'air extrêmement offensé :

- Comment oses-tu ? Bien sûr que je parle, gamin !

Lucien balbutia :

- Heu... désolé, je ne savais pas... Mais où allons-nous demanda-t-il.

- Au Pôle Nord voyons ! Père Noël n'a vraiment pas fini ses cadeaux, il faut que je l'aide !

Au bout de quelques minutes, on voyait enfin la fin du tunnel. Le lapin se retourna une dernière fois et dit :

- Tu es prêt ?

- Avant même d'entendre sa réponse, il ouvrit les rideaux et tombèrent tous les deux dans un bac de train mécanique. Un petit bonhomme, habillé en rouge vint les voir :

- Que faites-vous ici ? Dégagez de ce bac, on a déjà suffisamment de retard comme ça... maugréa-t-il. Et Lucien et le lapin purent l'entendre rouspéter dans sa barbe :

- Il faut que tout soit fini dans 5 heures et rien ne l'est... incapables...

Pendant plusieurs heures, Lucien s'amusa à fabriquer des jouets sous la menace du Grand Ecirtide, le maître de la supervision. Et finalement tout fut fini. Lucien put monter dans le traîneau du Père Noël qui le ramena chez lui pour mettre fin au meilleur Noël de sa vie.

NDA : la fin est rapide car l'autrice n'avait plus le temps ni la motivation pour détailler !



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Quand les contes ratent - Lisa

"Il était une fois..."

Non ! Un conte de Noël ça ne commence pas comme ça !

"Ce matin, le père Noël se réveille de bonne humeur"

C'est trop banal comme début.

"Ce matin, le père noël se réveille de mauvaise humeur. Aujourd'hui, c'est le 1er décembre. C'est la période de l'année où il faut faire l'inventaire et compter tous les jouets reçus."

Reçus ? Ce n'est pas lui qui les fabrique, tous les jouets ?

Le père noël rejoint son atelier. Les lutons l'attendent.

- Pourquoi n'avez-vous pas commencé ?

Je ne sais même pas si le père noël a une voix grondante. Tant pis.

"Les lutins lui expliquent : ce matin, le lapin de Pâques avait oublié ses lunettes".

Un lapin ça ne porte pas de lunettes. Il faut changer ça !

"Ce matin, le lapin n'était pas bien réveillé. Il a pris les cadeaux pour des œufs et les a cachés partout ! Le père Noël soupire.

- Bon, occupez-vous de retrouver les cadeaux, moi, je vais voir le lapin pour lui demander des explications.

Non ! Le lapin et le père Noël ne peuvent pas se disputer ! Ce que j'écris est insensé...

Le père Noël soupire à nouveau.

- Bon je vais vous aider à retrouver les cadeaux !

Et c'est ainsi que le père Noël et ses fidèles lutins firent une chasse aux œufs... en décembre !!!

Que va dire mon éditrice si je lui envoie ça ? Mon conte n'a aucun intérêt ! Je suppose que je vais devoir recommencer.

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Expérience presque dangereuse - Mélina

Moi, une des plus grandes autrices jeunesse, on me fait encore écrire un livre avec des contraintes, pire, des contraintes posées par un algorithme. Personne ne me témoigne le respect que j'ai mérité à la sueur de mon front et aux cloques sur mes mains. Mais les contes de Noël sont ma spécialité et je vais clouer le bec de cette pomme à l'eau d'éditrice.

"Il était une fois, une petite famille avec un enfant. Ce soir là, on sentait l'odeur de la dinde mélangée à celle des cookies, la maison était animée d'éclats de rires couverts par la musique incessante en cette soirée de réveillon. Mais Tom, le plus petit de cette famille ne riait pas, il se concentrait, en rassemblant dans un petit sac toutes les affaires dont il aurait besoin pour son expédition vers l'atelier du Père-Noël. Une fois ses affaires rassemblées et son manteau bien fermé, il sortit de sa maison, une lampe torche à la main. Il se dirigea donc vers la maison qu'il avait identifiée comme l'atelier du Père Noël. C'était le seul bâtiment où chaque nuit, les lumières restaient allumées mais jamais aucune musique de fête n'en sortait. Il frappa donc à la porte pour ne pas paraître impoli et risquer de se retrouver sur la liste des enfants pas sages. Personne ne lui répondit, il entrouvrit donc la porte et vit un gros bonhomme vêtu de rouge s'agiter. Il ouvrit en grand la porte pour crier "Père-Noël" mais avant d'avoir pu ouvrir la bouche, un énorme lapin lui sauta dessus, le plaquant au sol. Le bonhomme vit son animal de compagnie plaquer un enfant par terre, il le libéra et lui dit mot pour mot : "qu'est-ce- que tu fais là Tom, va te coucher pour avoir tes cadeaux, sinon mon lapin va tout de suite te chasser de ma maison". Et puis là, trou noir. Je me réveillais avec des cadeaux autour de mon lit.

Si vous passez un jour dans mon petit village, entrez dans la maison toujours éclairée et vous verrez un étrange homme rouge qui se fera un plaisir de vous donner des cadeaux."


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La sorcière qui détestait Noël - Noémie

Il était une fois, dans une petite maison perdue dans les bois, une jeune sorcière aux cheveux rouges qui détestait Noël depuis son plus jeune âge. Le problème, c'était pas les cadeaux aux autres, non non, le problème venait de la mort de ses parents. Un jour, lorsqu'elle était toute petite, quelqu'un toqua à la porte de sa maison. Ses parents, insouciants, allèrent ouvrir... Mais il n'y avait personne, juste un petit carton d'invitation à un enterrement.

Après avoir lu ceci, ses parents la cachèrent dans la cave avec de la nourriture pour un mois et l'obligèrent à rester terrée là jusqu'au 25 décembre. Comprenant que c'était sérieux, la petite sorcière y resta pendant 4 semaines. La cave avait été reconvertie en bibliothèque. Durant ce mois-ci, la sorcière lisait beaucoup et un jour, alors qu'elle était plongée dans ses lectures, elle entendit un grattement dans un vieux carton. Suspicieuse, elle s'approcha et découvrit un petit lapin qui la fixait avec de grands yeux terrifiés. La sorcière qui s'appelait Sila, le recueillit et lui donna le nom de Niv. Ce lapin la soutenait dans tout ce qu'elle entreprenait. Mais elle n'avait pas assez de nourriture pour 2 personnes... Elle dû alors se sacrifier et désobéir à ses parents pour aller piquer de la nourriture dans le frigo. En entrant dans la cuisine, elle se pétrifia. Ses parents gisaient, morts, sur le carrelage de la cuisine. On était le 24 décembre... Sila compris alors que l'enterrement auquel ils étaient invités était le leur... Le lapin arriva en sautillant quelques instants plus tard. Elle le prit dans ses bras et depuis ce jour, la sorcière aux cheveux rouges déteste Noël.
 

🐰🌲🌲

 

Procrastination de Noël ou L'histoire sans fin - Rose

Il était tard. Même très tard, en fait. Mon éditrice venait de ma rappeler. Voilà qu'elle me commende un conte de Noël ! Avec un lapin ! Elle était vraiment étrange cette madame Berg Amott. Elle avait passé les deux derniers jours à me harceler : elle me pressait pour que je termine au plus vite mon roman. Comme si m'appeler tous les quarts d'heure allait m'aider à avancer ! Et maintenant, elle me commande un nouveau livre. j'essaye de me mettre dans l'ambiance. je vais à la cave, chercher toutes mes boules et guirlandes de Noël que j'éparpille un peu partout. J'emballe des boîtes de mouchoirs pour faire des cadeaux, je les dispose bien tous sur mon lit. Il me faudrait une tisane... Je n'en ai plus aux arômes de Noël. Alors je vais me faire un chocolat chaud. Je m'installe dans mon lit après 1 heure de décoration, juste pour mettre une ambiance de Noël dans ma chambre. C'est pour l'inspiration. Je prends mon carnet et un stylo après avoir réfléchi pendant 5 à un début pour mon conte. Et là : coupure de courant !


🌲🎅🌲🎅🌲🎅

L'imposteur - Théodore

Un soir de Noël, enfin quelques jours durant, un lapin dormait tranquillement dans sa tanière. Quand tout à coup, un bruit assourdissant le réveilla ! Il vit son téléphone sonner. Il décrocha et entendit une grosse voix grave.

- Oui, hallo machin ?

- C'est qui ? dit le lapin

- Bah c'est moi, le père Noël enfin !

- Pourquoi vous m'appelez ?

- Bah tu devrais être au boulot là ! Dans trois semaines c'est Noël !!!

- Et alors ? Je ne comprends pas..

- Bah enfin, comme tous les lutins, tu devrais être à l'usine !

- Mais je ne suis pas un lutin !

- Mais si voyons enfin. Bon, je raccroche.

- Non, attendez, il y a confu... sion (il avait raccroché).

- Mince alors ! dit le lapin

Mais le lapin a toujours aimé Noël alors il se rendit à l'usine et aucun des lutins ne remarqua qu'il était un lapin. Et il se mit au travail. Il demanda à un lutin comment il s'appelait et il dit :

- Bah, machin, comme tout le monde, t'a perdu la tête ?

-Euh... Non.

- Ils s'appelaient tous "Machin" ? Bizarre... mais là, le père Noël arrive et il était gros avec une grosse barbe blanche.

- Bon bah, je vois que vous travaillez bien hohoho.

Il avait l'air gentil. Mais tous les lutins, eux, avaient l'air fatigué... comme s'ils ne s'arrêtaient jamais de travailler.

Trois jours plus tard :

- ça fait 3 jours que j'ai pas dormi... Le père Noël nous prend pour ses esclaves ! Je vais lui dire deux mots moi !!! se dit le lapin. Père Noël ! Vous nous prenez pour des soldats ! Nous ne sommes pas des machines ! Nous devons dormir !

- Oui, mais sinon les cadeaux ne seront pas prêts et je n'aurai pas d'argent !

- Hein ??? dit le lapin

- Oups, j'ai pensé à haute voix...

- Vous pensez qu'à votre argent !!!

Mais il entendit gémir... Tiens c'est quoi ça ? Il regarda et vit le père Noël... Mais le vrai ! Il le libéra mais le faux père-Noël s'énerva.

- Non, ne touche pas à ça. Enfin ne le touche pas, sinon je te renvoie !

Un mois plus tard.

- Hallo ? Les enfants ont aimé mais la fin est bâclée...

- Normal, j'étais trop fatigué...

 

🌲🐇🌲😉🌲🐇🌲

mercredi 30 novembre 2022

Vieux loups de mer : séance n°2 - samedi 26 novembre 2022

Proposition d'écriture n°2 :

Fermons les yeux et ouvrons nos oreilles pour écouter un morceau de musique. Laissez vagabonder votre imaginaire. Prenez quelques notes, dessinez les images, les scènes que cette musique à fait naître dans votre esprit. A la seconde écoute, lancez-vous dans le récit et trouvez 1 titre.

 

Plage 5 - Battle in the forest




 

Cette planète - Angèle (18 ans)

Cette nature n'est-elle pas belle ? Ces feuilles qui tombent des arbres en automne, ces fleurs qui jaunissent au printemps, cette eau bleue clair en plein mois d'août. Et ces animaux ne sont-ils pas fabuleux ? Les papillons qui volent au dessus de nos têtes, ces chiens qui courent dans les prairies, ces chevaux qui galopent dans l'herbe fraîche. Et ces hommes ? Ceux qui cultivent les champs, ceux qui procréent et enseignent leur culture à leurs enfants, ceux qui aident les autres. Ne sont-ils pas bons ? Ces nombreux peuples vivant et venant de différents pays, de différentes contrées avec des cultures différentes, une manière de vivre différente. Ne sont-ils pas censés vivre en paix ? Depuis des centaines d'années l'homme est en conflit avec un autre pourtant constitué du même corps, de mêmes organes, seule leur manière de penser divergent, créant du chaos. Des guerres mondiales plus destructrices les unes que les autres. Des grèves et soulèvements de plus en plus nombreux, révoltés par des systèmes qui ne leurs plaisent pas. Une surconsommation de plus en plus grandiose entraînant à son tour un réchauffement climatique irréversible... Il n'y a aucun retour en arrière de la bêtise humaine. Cette nature que l'on trouve belle ne va peut-être plus exister dans quelques années. Ces animaux fabuleux commencent également à disparaître petit à petit. Et bientôt cette planète que nous habitons ne sera plus habitable et les hommes que feront-ils ?

 


Sans titre - Bérénice (15 ans)

La cérémonie de la tribu commence. Des femmes dansent. La grâce qui émane de leurs mouvements ébahit chaque personne placée autour d'elles. Synchronisées à la perfection, les élégantes acrobates ne font qu'un. Brusquement, la musique se tait. Les danseuses semblables à des automates s'arrêtent de bouger, étonnées. Puis, un bruit. Un bruit de pas. Un bruit de pas puissant qui fait trembler la terre. Et ils les voient. Des centaines d'hommes s'approchent au son de la cornemuse. Armés de la tête aux pieds, ces hommes-là ne sont pas venus pour discuter. Les hommes de la tribu se préparent au combat. Ils prennent leurs armes, saluent le grand chef et se placent face à l'ennemi. La musique continue. Les deux camps se fixent. Puis les conquérants s'élancent en premier dans le combat. Les hommes se mélangent. Les musiques se confondent. Les flèches adverses s'abattent sur les deux camps. Les coups d'épées incessants ressemblent au bruit d'une guitare. La violence est extrême et aucun des deux camps ne veut perdre cette bataille. Tout d'un coup, les tambours s'animent et la musique arrête pendant un instant le combat. Les guerriers se regardent abasourdis. Le noir s'abat sur la scène.


Mariage forcé - Charlotte (13 ans)

Comme il est doux de se réveiller sous le soleil. la chambre est calme, les premières lueurs du jour viennent délicatement titiller l'obscurité de la pièce. Je suis bien et pourtant je sais. je sais que dès que la chambre sera baignée d lumière nous devrons fuir. Adieu alors ma maison, adieu ma terre chérie, adieu beaux levers de soleil. Mais elle sera là, elle, avec moi pour toujours et nous serons heureux loin de sa maison, loin de cette terre sèche et de ce soleil brûlant. Enfin alors nous serons deux et plus jamais elle ne me sera enlevée. Je tourne ma tête, il est l'heure, nous devons partir. Le lit est vide. Où est-elle ? Je me lève. Au pas de la porte une note, 3 mots : Mon amour pardon. Je cours. Elle va le faire, elle va l'épouser, lui. Je déambule dans les rues. Je l'imagine dans sa robe blanche, ses cheveux coiffés en tresses, son image teinté de larmes dissimulé sous son voile. J'arrive chez elle, personne et au sol, les traces de la procession nuptiale. Je cours. Je le sais, je la devine : sa mire déposant un baiser sur son front et son père un sourire satisfait aux lèvres la laissant à un autre homme que moi.

 



Sacrifice - Gabriel (12 ans)

Il s'assit sur le promontoire qui surplombait la vallée, tout en haut de la falaise. Le Pic, on l'appelait. Il s'assit donc et observa longtemps ce paysage, cette plaine, qui était, avait été et resterait sa mère jusque chez les Morts. Il ferma les yeux et écouta une dernière fois les bruits de cette forêt, de cette nature qu'il avait tant aimés... Ses paupières s'ouvrirent lentement et il se rendit à l'évidence. Il était prêt. Il joua longtemps. C'est cette volonté de sauver un peuple, une grande famille, qui l'anima. Il s'offrirait aux dieux. Son souffle n'avait pas de limites en cet instant. Une belle musique sortait de l'instrument, mélodieuse, aigüe. La décision était prise. Ils arrivèrent par le bois. Leurs tambours rythmaient la marche. Le peuple était là, le regardant. Il ne se retourna pas. Et il se mit à danser alors que les flûtes débutaient leur chant. Danser pour des gens. Danser sur le rythme. Les souvenirs défilaient dans sa tête à toute vitesse. Et soudain la musique s'interrompit. Les respirations de même. Alors ce jeune homme d'une quinzaine de printemps seulement s'élança et du haut du Pic, sauta.


Le cirque - Keryan (14 ans)

Du haut du grand palais, ils sortirent. Des dizaines, des centaines de toutes sortes : il y avait des danseurs, des musiciens. Ils avançaient en rythme, vêtus de la même couleur : rouge pour un groupe, bleu et vert pour le second. Mais le plus frappant était le musicien couleur or. Un grand tube l'entourait, gigantesque, le début se trouvait au niveau de sa bouche et la fin était aussi haute que les palmes d'un palmier. Les premières notes jaillirent de son instrument, aiguës, longues, bientôt suivies par les danseurs qui tapaient en rythme sur leurs tambourins accrochés à leur ceintures. Ils descendirent les marches et arrivèrent au niveau de l'arène. A cet endroit, les deux groupes se séparèrent, l'un partant à gauche et l'autre à droite. Chaque groupe fit le tour de la zone, circulaire et ayant fini, le musicien doré vint faire la séparation entre les deux. Durant la deuxième partie, il fut suivi des cordes, constituant une partie des danseurs bleus et verts. Cette musique était présente pour accompagner ce qui se passait au milieu de l'arène : deux danseurs combattants. Emprisonnés et condamnés à se battre sans jamais se toucher, avançaient au rythme de la musique, attaquaient avec les cordes, tout cela en préparation d'un moment, quand l'or se tût. Il le fit, quelques minutes plus tard et les grandes portes s'ouvrirent, laissant la lumière pénétrer dans la loge de l'empereur qui se leva, acclamé de toute la foule puis commença son discours, les danseurs immobiles et la foule suspendue au bord de ses lèvres.




Une histoire qui date - Quentin (14 ans)

Et ce n'est pas une surprise, du monde voulait le tuer et prendre sa place. Je vais aller vite. Plusieurs personnes sont venues le tuer chez lui et il a réussi à s'enfuir et ce, en explosant sa maison. Il s'est acheté une voiture, a fui le Japon et s'est réfugié en Chine. Il se planqua par ci par là, s'acheta un sabre et se décida à venir à la rencontre de ceux qui lui voulaient du mal. Il trancha un grand nombre de personnes et depuis ce jour, plus personne n'entendit parler de lui. Comment ? Pourquoi je te raconte cette histoire ? Oh, je sais pas. Pour passer le temps. Tu as aimé cette histoire ? Tu l'as trouvée nulle ? Oh oui, je comprends. Bon. Qu'est-ce qu'on fait ? Tu veux voir des vieux films ? Si tu veux, j'ai 3 films à te proposer. J'ai "Shining", "Blade Runner" ou "Black Panter". Mais attention, ils sont très très vieux comme films.



Bataille, assaut et bravoure - Théodore (14 ans)

Dans de grandes étendues naturelles et froides, peut-être entre la Scandinavie, en Écosse ou peut-être au nord de la Saxe et près du Danemark, une armée de barbares se rassemble, tous de braves hommes à la grande vigueur. Peut-être est-ce l'armée d'un grand chef ou une coalition de petits peuples ou même de pillards mais ils se préparent au combat et progressent dans ce territoire difficile probablement froid et composé de forêts, monts et lacs gelés. Ils marchent ensemble vers le sud vers la civilisation et le grand empire romain. Couverts de vêtements archaïques et d'armes rudimentaires, ils se dirigent vers un grand combat et probablement la mort, face aux armées adverses mieux formées, équipées et reconnues pour leurs tactiques militaires. Où cette armée trouvera-t-elle la faille ? Chez eux peut-être plus au sud, voir aux portes des grandes villes méditerranéennes et de leurs richesses incroyables. habitués aux terrains escarpés et difficiles sont-ils aussi à l'aise dans de vastes plaines vertes où dans de grandes cités, lieu et mode de vie de l'ennemi ? Au final, les armées se font face et se préparent à l'attaque, s'organisent comme elles le pouvaient. La bataille éclate en pleine nuit d'un assaut nocturne désorganisé et rapidement prise de court, l'armée adverse se voit contrainte de reculer et de se réorganiser pour préparer rapidement une contre offensive. Le chaos règne et les hommes se massacrent parfois sans savoir s'ils tuent amis ou ennemis. nous avons de nombreuses pertes, une certaine organisation se met en place et les archers ennemis, cachés, commencent à escarmoucher et attaquer frontalement tandis que les légions se mattent avec leurs majestueuses formations défensives et la situation tourne vite en défaveur des assaillants alors que le soleil commence à se lever. Ceux-ci se déversent comme une horde furieuse sur les défenses adverses qui sont massacrés mais les troupes meurent faute d'armure sous les flèches et peinent à briser le mur ainsi créé. Celui-ci rompt mais les pertes ont été trop énormes pour appeler cela une réussite. Des deux grandes armées, ne reste tout au plus qu'un quart des troupes qui s'entretuent sur une montagne de corps. un simple soldat du côté des barbares, ayant prouvé sa valeur au combat, semble avoir pris les commandes de la stratégie et redoublait d'ingéniosité et après une longue et douloureuse progression, le jour était levé et que la bataille durait depuis des heures, il parvint à capturer le général ennemi et privés de leur stratège et source d'espoir, les quelques légionnaires restants s'avouent vaincus et certains prennent la fuite mais sont tués et les autres se rendent au nouveau chef ennemi qui après l'incertitude générale clame enfin la victoire de ses troupes et incendie symboliquement la tanière adverse et se met à piller les quelques richesses restant à leurs adversaires défaits... Les conditions mystérieuses de cette bataille ajoutent à sa légende...


Une arrivée inespérée- Timéo (14 ans)

Le moment était enfin venu, le seigneur Kuon Jongchi allait arriver sur Pékin demain à l'aube mais la ville était abîmée par les violences qui l'avaient frappées. Alors, la population, très inquiète de voir son seigneur bouleversé et énervé par l'état de la ville, décidèrent de travailler sans relâche à sa reconstruction. Les marchands étaient partis chercher des pierres, les enfants et les femmes des bois, tout le monde se mettait à l’œuvre et en quelques heures, des tours brodées de pierres s'élevaient dans le ciel comme des arbres en fleur. La ville était plus que jamais le monde dont tout le monde rêve et redevint la belle et grande ville de Pékin. Le lendemain les habitants se réveillèrent de bonne heure. le seigneur était là, il attendait devant la grande porte d'entrée lorsqu'elle s'ouvrit. Kuon Jonghi fut reçu par des exclamations et des pétales de cerisier étaient jetés devant lui. les marchands avaient organisé un marché gigantesque, les enfants et les femmes dansaient tandis que les hommes passaient et déposaient une fleur blanche qui représente la paix mais aussi la liberté et l'honneur. Des musiciens accompagnaient le seigneur et bientôt toute la ville s'illumina. Kuon Jongchi monta dans la tour centrale et arrivé en haut s'avança vers le balcon. le seigneur s'apprête à faire son discours, la musique s'arrête, les femmes et les enfants de danser, les tambours de taper et tout le monde leva les yeux vers la tour : un silence envahi la ville.

Vieux loups de mer : séance n°9 du samedi 10 juin 2023

Proposition d'écriture n°10 : l'Arbre de Vie Imaginez une histoire qui expliquerait la naissance de l'Arbre de Vie, à la manière...