mercredi 11 mai 2022

Moussaillons : Séance n°5 - samedi 05 février 2022

Proposition d'écriture n°8 :

Rêvons en écoutant un morceau de musique. Laissez-vous emporter par le rythme, laissez venir à vous les images, les personnages, les situations, les décors. Décrivez-moi ce rêve éveillé avec un maximum de détails puis trouvez un titre.

Le pt'it bal du samedi soir - piste 2

Un soir au bar - Eline (12 ans)

Le soir, après le travail, je me rendis dans un bar appelé "La danse". J'ouvris la porte et un univers parallèle s'ouvrit à mes yeux. En entrant, on pouvait voir un comptoir où des personnes buvaient des cocktails, un homme jouait de l'orgue de Barbarie pendant que des gens dansaient. Je m'assis au comptoir et demandais une boisson. En attendant que le barman me serve, je regardais le mur en face de moi. Le papier-peint était sale et d'une couleur horrible ! Mais il allait très bien avec l'ambiance du bar. Après avoir bu ma boisson, je descendis de mon tabouret pour danser. Mais la musique se changea en valse rythmée. Je ne pouvais pas danser seul. Je m'apprêtais à me rasseoir quand une main me tapota l'épaule. Je me retournais et vit une magnifique jeune-fille du même âge que moi. Elle portait une robe rouge avec des fleurs. Elle était ravissante. Elle me proposa de danser avec elle. Je ne pouvais pas dire non ! On dansa jusqu'à l'aube. Mais avant que je m'en rende compte, je me réveillais dans mon lit, seul.

Le danseur muet - Gabriel (11 ans)

Le jeune homme au milieu de la ronde n'avait pas de nom. On le surnommait seulement "Le danseur". Il y avait bientôt 5 ans, la petite troupe avait recueillit ce pauvre enfant, abandonné dans une petite ruelle insalubre de Paris. Et depuis 5 ans, il n'avait pas encore prononcé un seul mot. On aurait pu penser qu'il était muet. Et c'était sans doute le cas. Le jeune orphelin se contentait de danser, entraînant petits et grands dans une ronde joyeuse. Les orgues de barbarie tournaient sans cesse, actionnés par les deux plus vieux de la bande. Et c'est ainsi qu'à chaque ville où ils passaient, la troupe laissait flotter derrière elle , un joyeux air de fête.

Au détour d'une valse - Héloïse (11 ans)

Paris, 1889. Alors que l'exposition universelle est sur le point de débuter, le plus petit recoin de la capitale fête le centenaire de la Révolution. Les badauds se réunissent sur l'unique place du quartier éclairé par la lumière du jour. C'est alors que le vieux François (étrange surnom étant donné que l'homme n'a fêté que récemment son jubilé) sort de chez lui traînant son bel orgue de Barbarie. Les passants l'acclament et crient son nom, le suppliant de mettre de la musique. François s'installe sur le rebord d'un pont et met en marche son mécanisme. Une musique joviale s'installe et femmes et hommes se mettent à danser comme eux seuls savent le faire. Les enfants font des rondes en chantant et jamais il n'y avait eu telle foule. Seul, un jeune homme est appuyé contre la vitrine de l'apothicaire et regarde le plaisir simple de ces gens pourtant démunis. Jean aimerait ressentir la même chose qu'eux mais il ne peut pas. Jean est le fils du vieux François donc issu d'un milieu très modeste mais lui, il rêve de gloire, de richesse et de renommée. S'abandonnant à ses rêves, il ne remarque pas une jeune fille du même âge que lui. On le voit tout de suite, la créature n'est pas d'ici, elle porte une robe en velours rouge, couverte de broderies. Lorsque Jean la remarque, il est ébloui mais l'est encore plus lorsque l'inconnue lui dit ces quelques mots : tu viens danser ?

La musique est partout - Louise (9 ans)

Je suis sortie du parc d'attraction et la musique s'est allumée. Après avoir mangé une glace, je suis allée me promener dans la rue et 1500 personnes dansaient sur la musique que j'avais écouté 2 fois déjà. Le lendemain matin, je suis allée à l'école et on a écouté cette musique, après on l'a étudié et j'ai appris que c'était de l'orgue de Barbarie.

Les bals du samedi soir - Marie (11 ans)

Ma grand-mère me racontait souvent ses souvenirs d'antan surtout les bals du samedi soir. Il paraît que les robes des dames tournoyaient, les talons claquaient sur le parquet, les jambes exécutaient des mouvements répétés si souvent que la tête ne les retenait même plus. Les bals du samedi soir se déroulaient dans des auberges délabrées, aux musiciens retraités et aux buffets très légers. Après avoir dansé, on allait souper dans la salle à manger ou au salon de thé. Les murs étaient écaillés et la peinture défraîchie mais malgré tout, on trouvait encore le moyen de s'amuser. Après s'être arrêté, on rejoignait vite fait la piste, des bras en l'air, des pieds levés et des corps fatigués nous invitaient à tourner ! Ensuite, on rentrait crevés mais prêts pour la grasse matinée du lendemain, le jour où on ne travaillait point. Ah ! C'était chouette les bals du samedi soir dans le temps !

Le jour qui a changé ma vie - Noémie (11 ans)

Un cirque s'était installé en ville. Avec mes amis, nous avons pensé qu'on pouvait s'y rendre. Alors, nous avions fixé une date : le 13 janvier 1985... Ah... Je me souviendrais toujours de cette journée ! La route était bouchée, nous avons mis 1h30 pour (enfin) arriver au cirque. Quand nous arrivâmes, il y avait une énorme queue. Mais, un homme habillé d'un justaucorps léopard nous fit entrer. Il était très maquillé mais pas comme un pot de peinture ! C'était même très délicat... Je n'ai jamais été plus émerveillé que ce jour-là... L'homme nous fit asseoir à des places avec une très belle vue sur la scène. Je me souviens d'une odeur de barbe à papa mélangée avec celle de la fumée artificielle... Dès qu'on fut assis, une jeune dame vint nous voir. Elle nous demanda si on voulait des bonbons ou des sortes de bâtons lumineux. Je refusais poliment en lui faisant un petit brin de causette. Puis, de la fumée s'éleva du centre de la scène. Un homme habillé de façon très chic jaillit sur scène. Il portait un magnifique chapeau haut de forme noir. J'ai peut-être rêvé mais il m'a semblé qu'il me faisait un clin d’œil... J'en suis encore tout chamboulé. Je regardais la fin du spectacle avec fascination, mais je ne pouvais pas vraiment me concentrer... Le signe d'amitié que j'avais reçu, personne ne pouvait comprendre, pourquoi moi... Personne. Je me dis que, si je suis ce que je suis devenu, c'est grâce à lui.

Sans titre - Paquita (101 ans)

Elle est entrée dans la danse en faisant tourner sa jupe plissée d'orange. Sa taille est marquée par une large ceinture blanche et son corsage noir se gonfle au gré du vent produit par les couples tournoyants sur la piste. Ses cheveux relevés en une pelote châtain, dégagent sa nuque légèrement scintillante de sueur et constellée de grains de beauté. Elle est entrée dans la danse, entraînée par cette musique, cet orgue de barbarie, barbare, qui martèle son rythme et ne laisse aucun répit aux sens. Elle tourne et tourne en souriant au milieu des gens, des corps qui s'accordent, se frôlent, se touchent. La chaleur sur la piste est étouffante, les mains sont moites et les chemises collantes de l'eau des peaux. Sa peau à elle est lisse, brune, avec des nuances dorées. Elle tourne et tourne comme un soleil hâlé qui s’infiltre et brille parmi les visages pâles et rougeauds qui glissent sur le sol, soulèvent la poussière à chaque tapement, un deux trois, un deux trois et un deux trois. Ses souliers à elle sont verts ou peut-être de verre, le vair lui, n'est pas de la partie. Sur ses jambes, des bas nylon couleur chair avec la couture à l'arrière, celle qui allonge la jambe, un deux trois, un deux trois et un deux trois. Tandis que les cœurs battants tiennent la distance de cette course de fond, les poitrines pressées, bras et jambes mêlés, ses bras à elle sont vides mais son cœur plein cogne pour la musique. Dans l'épaisseur du mouvement de la foule, une main tente d’attraper la sienne, en vain. Elle a glissé, s'est effacée. Dans sa paume, c'est la musique qui est restée. Un deux trois, un deux trois et un et deux et trois.

La clairière - Rose (11 ans)

C'était le jour le plus important de la semaine : le samedi. Les farfadets, lutins et les petites fées venaient nombreux à la clairière des Terres Vivantes pour le grand bal du samedi soir. Le lieu de danse était magnifiquement décoré : on avait accroché aux arbres des torches de feu multicolores, le ciel était violet, bleu turquoise et avait des petites teintes orange foncé à des endroits faisant ressortir les astres. La petite rivière était illuminée par tous les poissons fluorescents qui venaient pour la musique entraînante. Au centre de la clairière, se trouvait une estrade en bois de lilas sur laquelle répétaient les musiciens et accordaient les instruments aux sons divins. L'heure arriva. Tous les habitants de la montagne "Feufolets" étaient vêtus de tissus aux couleurs arc-en-ciel. Les robes débordaient de mousseline et les souliers des hommes étaient soigneusement vernis. Même les gnomes et les lutins cessaient de se quereller pour le samedi soir et dansaient ensemble avec joie. Tout le monde dansait dansait à en avoir le tournis. D'autres comme moi préféraient se gaver de sucreries et de mets exquis. Une chose était sûre, tout le monde riait à la fête du samedi soir !

L'histoire du petit garçon à la fête foraine - Théo (12 ans)

Il était une fois, un petit garçon qui voulait absolument aller à une fête foraine. Lorsqu'il arriva, une attraction était en train d'ouvrir. Elle s'appelait "La grande roue de la fête foraine". Le petit, tout content, voulu absolument aller dans la grande roue avec ses parents. Ils s'approchèrent du guichet et dirent :

- Deux adultes et un enfant s'il vous plaît.

- 24 euros, dit la dame.

Le père paya. Toujours content, le garçon entendit une musique qui le titilla. Bien plus tard, le petit garçon qui avait déjà 24 ans retourna à la fête foraine et reconnu l'attraction, mais elle avait changé de nom. C'était juste "La grande roue". Il remonta dans un wagonnet et entendit la même musique. Il ferma les yeux et retomba en enfance...


Proposition d'écriture n°9 :

En quelques phrases, imaginez la suite de mon histoire et donnez-lui un titre.

Croquis de Gabriel

Les retrouvailles - Eline (12 ans)

...mais pendant sa ronde, elle attend. Elle attend un vieil ami d'enfance qu'elle n'a pas vu depuis des années. Elle pensait peut-être danser avec lui, car danser seule au milieu des couples, c'est un peu perturbant. Elle pourra lui parler de ce qu'elle a fait pendant toutes ces longues années sans lui.

Elle est entrée dans la danse - Gabriel (11 ans)

Peu importe qu'elle soit seule, les couples sont "complet" et de toute façon, elle le préférait...

Elle est entrée dans la danse - Héloïse (11 ans) 

Elle a continué à tournoyer comme une danseuse de ballet, ses ballerines de jais claquant sur le parquet. Ses nombreux bracelets cliquetaient entre eux, ses bas couvraient ses jambes couvertes de bleus. Elle est entrée dans la danse, le sourire aux lèvres, les yeux rieurs. Elle est entrée dans la danse, cachant son sinistre malheur.

Je danse le samedi - Louise (9 ans)

Puis un jeune homme est arrivé et m'a proposé de danser avec lui. J'ai dit oui sans hésiter et Patrick m'a demandé :

- Comment vous appelez-vous ?

- Je m'appelle Monica Prunelle.

- Monica, que vous êtes belle !

- Merci ! ai-je répondu, vous aussi !

- Par quoi commençons-nous ?

- Par nous tutoyer et après, on voit !

Le duo - Noémie (11 ans)

Soudain, un homme la rejoignit. Ses cheveux blonds reflétaient le soleil, ses claquettes tapaient en rythme et son pantalon en toile suivait le mouvement... Sa chemise blanche attirait le regard de tous les personnages qui regardaient ce duo de choc. Délicatement, il soulevait sa dulcinée du sol et son regard s'embrasa, le rythme de la musique espagnole les enivra et ils dansèrent mieux que quiconque.

Elle aurait dû attendre - Marie (11 ans)

Elle continua de danser au rythme de l'orgue, elle était sèche sur ses pas, ses bras, ses jambes, tout son corps était tendu et était en parfaite harmonie avec la musique. peut-être était-elle énervée, en colère. peut-être attendait-elle quelqu'un qui n'était pas venu. Soudain, l'orgue changea de mélodie qui incitait à se trouver un partenaire. Elle n'en avait pas et d'ailleurs qui voudrait danser avec elle ? Avec son visage si dur, dénué d'expression ! Elle partit donc, laissant derrière elle le jeune homme qu'elle n'avait pas remarqué et qui aurait bien voulu danser avec elle...

La fille à la jupe orange - Rose (11 ans)

Le refrain arriva et elle tourna, tourna, en jouant avec ses bras fins sur lesquels étaient noués des rubans noirs en guise de bracelets. Ses petits talons bordeaux claquaient sur les planches de bois. La musique s'arrêta quelques instants pour que les musiciens puissent avoir un petit moment de répit. Elle alla s'assoir au bar et commanda une boisson qu'elle sirota avec plaisir. Puis, une jeune fille s'assit à côté d'elle. Elle avait des cheveux noirs qui ondulaient comme des vagues jusqu'à ses cuisses. Elle avait une peau blanche et des yeux différents : l'un bleu glacier et l'autre vert émeraude. Ses joues étaient creusées par des fossettes qui apparaissaient sur son sourire radieux. Elle avait une longue robe bleu ciel décolletée et une ceinture en tissu blanc, avec des broderies. Et elle lui a murmuré un petit : "Tu danses?"


 

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